Et si une bombe nucléaire explosait en plein cœur de la Presqu’île ? L’Observatoire des armements a imaginé les effets apocalyptiques de la catastrophe. Bilan immédiat : 200 000 morts et 200 000 blessés. Récit des premières heures.
Acte terroriste ? Accident ? Attaque d'un pays tiers ? Basé à Lyon, l'Observatoire des armements a imaginé les effets de l'explosion d'une bombe nucléaire de 150 kilotonnes entre Rhône et Saône – l'une d'elles est contenue dans les sous-marins français. Pareil scénario avait été testé aussi pour Oslo et Manchester, au moyen d'un logiciel spécialisé. Nos confrères de Lyonmag.com s'en font l'écho ce mercredi.
Une boule de feu de 5 000 °C
Immédiatement, se formerait une boule de feu de quelques dizaines de millions de degrés. En une seconde, elle s'étendrait à un kilomètre de diamètre (en jaune clair sur la carte) et "refroidirait" à 5 000 °C. Ceux qui seraient piégés à l'intérieur seraient instantanément vaporisés. Dans un rayon de 2 km (en rouge sur la carte), la plupart des immeubles en béton armé seraient déformés et détruits. "Toutes les personnes présentes dans cette zone sont tuées, seuls survivent ceux qui étaient dans les souterrains, comme le métro, mais leur retour en surface leur est souvent fatal du fait de l'incendie généralisé", précise l'étude.
Genève touché en une journée
Dans une zone de 3 km (en gris sur la carte), l'émission de neutrons et de rayons gamma entraînerait la mort de tous ceux qui auraient échappé à la boule de feu et à l'onde de choc. Dans un rayon de 10 km, les populations sont brûlées au 2e degré. "Le taux de mortalité atteint environ 50 %", indique l'étude.
Le bilan immédiat s'établit à 200 000 morts et 200 000 blessés. Aucune description n'est épargnée pour donner la mesure de la catastrophe. "Les survivants se jettent dans le Rhône ou la Saône pour échapper à des brûlures plus graves", est-il par exemple mentionné. D'autres menaces planent sur les habitants alentour : les réacteurs nucléaires en mal de refroidissement, le centre P4 de Gerland et ses virus mortels, la vallée de la chimie... Quant au nuage radioactif, il atteindrait Genève en une journée.
Pour aller plus loin, lire aussi : Lyon, la ville la plus atomique de France.
La cible potentielle de l'agglomération serait la base aérienne 942 sous-terraine du Mont Verdun. Depuis la suppression de la base parisienne de Taverny, elle centralise tous les systèmes de navigation aérienne pour l'aviation militaire et civile 1/4 sud-est France. http://fr.wikipedia.org/wiki/Base_aérienne_942_Lyon-Mont_Verdun
Peur ! je préfère ne pas y penser... sinon, on ne vit plus. Il faudrait déjà s'atteler au problème des centrales vieillissantes autour de Lyon, c'est un sujet sur lequel les pouvoirs publics peuvent agir, tout de suite !!!
200 000 morts, cela m'étonnerait… Quelle serait la différence avec Hiroshima ?
Quel intérêt d'envoyer une bombe nucléaire sur le centre ville de Lyon ? d'autres intérêts militaires ou stratégiques pourraient être des cibles plus intéressantes. Le vieillissement de la centrale du Bugey me semble à moi aussi bien plus préoccupant sans parler de la pollution aux particules qui empoisonne discrètement les habitants et surtout les plus jeunes (voir école Michel Servet à la sorite du tunnel de la Croix rousse)
Un sage avait dit : 'la bombe atomique peut provoquer l'extinction de la race humaine. Ce n'est pas ce qui peut arriver de pire à la planète' .