Les associations pro-réfugiés dénoncent les fausses promesses de l’UE

Les associations qui viennent en aide aux réfugiés se sont réunies ce samedi en fin d’après-midi place des Terreaux, pour rappeler aux pays européens leurs promesses de relocaliser les migrants bloqués dans des camps en Grèce.

Parapluie au poing, ils sont près d’une cinquantaine de manifestants à avoir bravé la pluie, place des Terreaux, ce samedi en fin d’après-midi. Tous sont membres d’associations qui aident les migrants arrivés en France. Certains leur donnent des cours de langue, d’autres les hébergent ou leur offrent des vêtements. “Nous sommes là pour rappeler aux pays européens qu’en 2016 ils ont promis la relocalisation des réfugiés enfermés dans les camps en Grèce d’ici le 27 septembre 2017, explique Gaëlle, de l’association Sick of Waiting. Or, 74 % encore attendent la relocalisation dans des camps où les conditions de vie sont déplorables, pour les adultes comme pour les enfants. Rien n'a été fait, c'est pour cela que nous sommes dans la rue : pour réveiller les gouvernements et les consciences. À cinq heures, nous allons tous faire le plus de bruit possible pour dans ce but.”

Des pelotes à la main, une poignée de manifestants déroulent un pont en fil rouge entre les palissades de la place et des barrières métalliques assemblées en pyramide, “empruntées” à la mairie adjacente. “Cela signifie un pont entre les différents pays”, explique une manifestante espagnole, ancienne bénévole dans un camp grec. Un argument qui ne semble pas convaincre une patrouille de police avec laquelle les associations doivent négocier longuement pour ne pas voir la structure démontée.

Une manifestation simultanée dans 18 villes d’Europe

Car l'événement est international : “Nous nous sommes coordonnées avec les associations de toute l’Europe pour se regrouper dans les grandes villes et attirer l’attention des gens”, explique Gaëlle en dégainant son téléphone. Sur l’écran s’affiche une vidéo, diffusée en direct une heure plus tôt à Athènes : des manifestants y chantent des slogans en faveurs des migrants. Grenade, Londres, Madrid… Les manifestations se déroulent quasiment simultanément dans pas moins de 18 villes.

Cinq heures sonnent. À l’aide de cloches, d’un haut-parleur, de maracas improvisées, de bombes de peinture ou en tapant contre la palissade de la place des Terreaux, les associations font tout leur possible pour attirer l’attention des passants. À quelques mètres, Gaëlle film la scène avec son smartphone pour la retransmettre en direct sur les réseaux sociaux. Mais, en raison de la pluie, le vacarme ne draine qu’une dizaine de curieux. Qu’importe, pour Raphaël, de l'association Terre d'Ancrages : “Ce sont aussi des mouvements virtuels, qui permettent de partager avec les gens afin qu'ils soient informés. Les réseaux sociaux servent de caisse de résonance.”

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