Une “affaire en or”, c’est en ces termes que le maire de Lyon se plaît à présenter le système Vélo’V. Après huit ans de service, il n’a sans doute pas tort. Mais l’“affaire en or” ne devrait pas durer. Hausse des dégradations, nouveau contrat (avec JCDecaux ou un autre) en 2017, la fête est bientôt terminée. L’enquête de Lyon Capitale-le mensuel de novembre. Aperçu.
Alors que Vélo’V continue de convaincre chaque jour jusqu’à 36 000 Lyonnais, une vague de dégradations estivales met désormais le système en danger. Cette année, un quart du parc aura été détruit ou perdu, soit 1 000 vélos sur 4 000. Une grande partie des dégradations est répartie sur des stations bien connues des services du Grand Lyon, qui sont régulièrement fermées par le groupe JCDecaux à titre de représailles. Mais cela ne suffit plus à endiguer la casse.
La crise du Vélo’V pourrait bien devenir politique. Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon en charge des nouvelles mobilités urbaines et adjoint au maire de Lyon pour les nouvelles mobilités et nouveaux modes de vie, accuse aujourd’hui le cabinet de Jean-Louis Touraine de bloquer l’installation de caméras de vidéosurveillance sur les stations les plus dégradées. La bonne humeur du début de Vélo’v semble bien loin. Aujourd’hui, le service est menacé.
Au sommaire
– Ce que JCDecaux pourrait imposer en 2017
Hausse des tarifs, publicité sur les vélos, pénalité au Grand Lyon pour les vélos cassés…, qu’est-ce qui est le plus probable ?
– Hangzhou : la copie chinoise non officielle de Vélo’v et Vélib’
– Combien rapporte vraiment le contrat Vélo’V à JCDecaux ?
Le challenger devenu roi du monde, tel pourrait être le titre de l’histoire de JCDecaux. Alors, faut-il le croire quand il joue les Calimero sur son contrat lyonnais ?
– Un cheval de Troie pour la pub
Jean-Claude Decaux a eu deux grandes idées dans sa carrière : les Abribus et Vélo’v, ou comment séduire les municipalités et évincer les concurrents.
– Vélo’v menacé par les dégradations ?
2013 est l’une des années les pires pour le service de partage de deux-roues (25 % du parc détruit). En cause : le système d’attache.
– Entretien : Gilles Vesco dénonce un “problème de gouvernance” à la Ville de Lyon
Le vice-président du Grand Lyon en charge des nouvelles formes de mobilité s’en prend au chef de cabinet de son collègue Jean-Louis Touraine, qui bloquerait ses demandes de caméras de surveillance aux stations Vélo’v pour éviter les dégradations.
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À lire dans Lyon Capitale n°727 (novembre 2013), en vente en kiosques jusqu’au 21 novembre, et dans notre boutique en ligne.
On mesure enfin les limites du système. Decaux va vouloir poser de la pub partout ! Il serait temps de s'intéresser à ce qui se fait ailleurs : les Vélos jaunes achetés par la Ville de la Rochelle, les Velo+ gérés par Effia à Orléans sans marché publicitaire, les Velomagg de Montpellier gérés par la TAM, la société des transports en commun, les Veliverts à St Etienne gérés par la régie locale de transports… Le vélo en libre service est une affaire trop sérieuse pour la confier à un publicitaire.
@Guidoline : 'une affaire trop sérieuse pour la confier à un publicitaire.' qui a mené sa mission a bien… Il vaudrait mieux s'en prendre aux dégradeurs qu'au prestataire, non ?
Oui, il faut condamner le vandalisme, mais c’est l’occasion de prendre du recul sur le modèle choisi à Lyon : VLS contre publicité. D’autres villes ont fait d’autres choix et se retrouvent beaucoup moins coincées. A Lyon, on a triplé la surface de pub pour avoir des velo’v. Le vélo est un formidable support pour faire du marketing. Decaux surfe sur la vague écolo pour inonder les villes de pub invitant à la surconsommation… Velo'v aurait pu être géré par le Sytral, comme les autres TC
Et c'est nous qui allons payé ces dégradations avec nos cartes vélo'v dans un premier temps et ne plus avoir dans un deuxième temps du tout de vélo'v dans Lyon.Tout ceci à cause de la gentillesse de la miss Taubira gentille avec les voyous car l'on voit bien la hausse des dégradations depuis que la gauche est au pouvoir.#PasMerciLaGauche
25% de vélos perdus ou détruits, c'est juste hallucinant, combien de temps allons nous vivre dans une société aussi permissive et indulgente envers les casseurs !! Maintenant si la seule chose qui interpelle les gens c'est la pub...
He bien, en ce qui me concerne, je viens de résilier mon abonnement, c'est tout frais.... Le vélo que j'ai rendu dans une station comme d'habitude, après l'avoir raccroché ( le support a bien bipé 2 fois ) a été retrouvé sur le campus de la Doua et c'est à moi de payer 100€ pour non restitution ! Ma bonne foi a été balayée du revers de la main, il est impossible de répondre au mail que l'on m'a envoyé, au téléphone, l'interlocutrice tourne en boucle son argumentaire appris par coeur.
C'est bien beau de parler de laxisme, mais c'est être à côté de la plaque...Pour punir les incivilités, il faudrait pouvoir attraper les coupables! Comment se fait-il que ces vélos se volent si facilement? Comment un usager qui a reposé son vélo normalement peut être accusé de dégradations commises après l'heure de rendu? Peut-être parce que le système velov a été mal pensé, mal protégé, et peut-être que personne ne cherche à comprendre le mode opératoire des vandales...
Absolument ! il est plus simple d'aller ponctionner le compte de l'abonné plutôt que de chercher des solutions efficaces; pour ma part, je n'ai pas envie d'avoir un doute chaque fois que j'utilise vélov, donc je résilie, ce qui devait être une facilité et un plaisir vient de se transformer en ponction sur mon compte bancaire.
Quand on ne regarde pas la télé, qu'on ne va pas au cinéma, qu'on ne surfe pas sur le Web, qu'on ne prend pas le bus ni le métro, qu'on ne lit pas les journaux et autres magazine, et qu'on écoute pas la radio, alors oui, la pub Decaux est insupportable. Pour le Français moyen qui fait un peu de tout cela, l'augmentation de 20% des surfaces d'affichage publicitaire à Lyon suite au contrat Decaux, c'est 1% d'augmentation de la présence publicitaire. (Calcul effectué sur les chiffres d'affaires)