Autolib’ est mort, vive Car2go ? Gérard Collomb a choisi aller au-delà du concept déjà en place en optant pour un partenariat avec le programme Car2go. Ce ne sont pas moins de 300 Smart Fortwo qui devraient prochainement arriver dans les rues de Lyon grâce à ce système d’auto-partage. Gilles Vesco répond à nos questions.
L’Autolib’ de Lyon Parc Auto ne pouvant pas rivaliser avec ce qui est en train de se mettre en place sur Paris, le Grand Lyon a préféré le modèle de voiture en libre service proposé par Daimler. 300 Smart Fortwo micro hybride devrait prochainement arriver dans les rues de Lyon. Déjà en place à Ulm, Hambourg et Austin, le concept est fruit d'un partenariat entre Daimler propriétaire de Mercedes et le loueur Europcar. Après s’être acquittés d’une inscription de 29 euros, les utilisateurs pourront emprunter les voitures du réseau dans des stations ou bien, là où elles auront été garées. A Hambourg le tarif est actuellement de 0,29€ la minute, ou 14,90 € l’heure, carburant, assurance, parking et entretien étant entièrement compris. Par ailleurs, contrairement à Autolib', il s'agit d'un modèle "One Way" (un seul sens), où tels les Vélo'v, il ne sera pas nécessaire de laisser sa voiture là où elle a été prise. A Ulm, 90 % des utilisateurs ne rendent pas leur voiture au point de départ.
Panneau solaire et GPS
Côté véhicule, les Smart Fortwo micro hybride ne rejetteront que 88 grammes de CO2 par kilomètre. Cependant point de modèle électrique dans un premier temps. Seul un panneau solaire sur le toit participera à recharger la batterie nécessaire aux instruments de bord et à la radio tandis qu'un Start and Stop coupera le moteur au feu rouge. Enfin un module GPS intégré permettra de les retrouver à tout instant tandis qu'une application smartphone indiquera aux utilisateurs où se situent les Smarts. Espérons simplement que les véhicules seront moins maltraités que certains Velo'v.
En Allemagne et aux États-Unis, l'application non officielle Find2Car permet de trouver une voiture, ainsi que certaines informations, comme son état où bien encore le niveau d'essence.
"La même logique que Velo'v"
Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon chargé des nouvelles mobilités.
Lyon Capitale : Après avoir mis les gens sur des vélos, n'êtes-vous pas en train de les faire retourner dans les voitures ?
Gilles Vesco : Grâce au One Way, il ne s'agit pas de remettre les gens en voiture. Nous avons un recul de 2 ans sur Ulm. Là bas les chiffres sont positifs. Jusqu'à un tiers des usagers ont revendu leur voiture. La majorité utilise encore les transports en commun. Une Smart Car2go est à 5 à 8 fois plus utilisées qu'un véhicule personnel. On a constaté que chacune d'entre-t-elle remplacé a 4 à 10 voitures privées. Cela libère donc aussi du stationnement dans la ville. Nous allons transformer la voiture en service. Le partage est le paradigme de la mobilité urbaine. Il s'agit de la même logique que Vélo'v avec l'idée d'un transport public-privé.
Autolib' du Lyon Parc Auto est-il amené à disparaître ?
Pas pour l'instant. Car2go est une expérimentation et les deux services peuvent cohabiter. On ne sait pas encore qui sera maintenu et Autolib' peut même bénéficier d'un effet de retour grâce à Car2go. Nous réfléchissons actuellement à un projet de 14 stations de surface Autolib'. Il n'est donc pas enterré.
Quel va être le coût pour le Grand Lyon ?
Zéro. Car2go s'engage même à prépayer annuellement 300 places de stationnements. Ainsi les voitures du système pourront être garées sur toutes les places libres de la ville.
Va-t-il y avoir un partenariat avec TCL ou Velo'v ?
Les cartes Car2Go utilisent la technologie RFID qui équipe déjà TCL, Vélo'v, OURA. Nous allons travailler pour éviter l'effet multi-carte et réunir plusieurs services sur un même support. Cette dernière permettra d'ouvrir la voiture puis de la démarrer.
Lyon CHOISIT....
LA QUESTION FINALE SUR LA MAINTENANCE N'EST PAS SECONDAIRE. UN VELO MASSACRE EST INUTILISABLE. MAIS POUR UNE VOITURE LES CONSEQUENCES SERONT BEAUCOUP PLUS IMPORTANTES,SANS PARLER DE LA PROPRETE.
Une question : comment se fait-il que LPA et son service Autolib rame depuis plusieurs années pour obtenir de la part du Grand Lyon des places réservées en surface sur la voirie, que le nombre de voiture stagne à 70, qu'aucune campagne de communication digne de ce nom n'a été lancée par le Grand Lyon... et que d'un coup de baguette magique, le même Grand Lyon lance sans problème un service avec 300 voitures et des places sur voirie ?