Des individus masqués ont vandalisé le local de la CNT, un syndicat de lutte des classes, dans le 1er arrondissement la nuit du 30 au 31 mars. La CNT met en cause des groupuscules d’extrême droite.
Ils étaient cagoulés et auraient scandé des slogans à caractère raciste. Dans la nuit du 30 au 31 mars, vers 3h du matin, le local de l’Union Départementale des syndicats CNT (Confédération Nationale du Travail) a été vandalisée. Dans un communiqué, la CNT accuse des groupuscules d’extrême droite. Les vandales ont arraché la grille du local rue Burdeau, brisé la vitre et emporté du matériel militant. Des témoins affirment qu’ils étaient masqués ou cagoulés, et que l’opération était très violente. Aucune inscription n’a été laissé mais, selon les voisins, les paroles proférées laissent peu de doutes sur les motivations des responsables.
C’est la quatrième attaque en un an contre un local militant dans le 1er arrondissement, après celles contre Radio Canut, la Coordination des groupes anarchistes (CGA) et le Parti communiste français. Autres outils dans cette lutte de territoire, tags et autocollants à caractère haineux apparaissent sur les murs du quartier.
Le Parti de Gauche 69 et la CNT semblent soupçonner le Bastion Social (nouveau nom du GUD) d’être derrière ces attaques. Suite à cet événement, ils interpellent à nouveau la préfecture pour exiger la fermeture du Pavillon Noir, local du groupuscule d’extrême droite ouvert le 13 janvier dans le Vieux-Lyon. "La préfecture nous interdit de manifester dans le Vieux-Lyon, mais elle laisse ces agrégations de gens qui mènent des actions violentes agir en toute impunité. Il y’a des agressions tout le temps dans le Vieux-Lyon ! Il n’y a aucune prise de position publique là dessus", s’agace Mickaël Goyot, membre de la CNT.