Plus de 70 malades de la thyroïde ont manifesté ce samedi devant l’Agence nationale de la sécurité du médicament, pour réclamer le retour de l’ancienne formule du Levothyrox.
Ils étaient plus de 70 devant le bureau de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), à Gerland. Comme à Montpellier et Saint-Denis, les deux autres sièges de l’ANSM, des patients sous Levothyrox sont venus réclamer, hier, le retour de l’ancienne formule de leur médicament, indiqué pour les dérèglements de la thyroïde. Mise sur le marché par les laboratoires Merck en mars 2017, la nouvelle formule ne convient pas à de nombreux patients, victimes d’effets indésirables lourds.
Ces rassemblements répondent à un appel de Maître Colin-Chauley, présidente de l’association Alerte Thyroïde. "La ministre de la Santé, Mme Buzyn, doit prendre la licence obligatoire de l’ancienne formule, afin de le faire fabriquer dans d’autres laboratoires", martèle t-elle. Une phrase reprise dans les hauts-parleurs des manifestants, avant un lâcher de ballons symbolique.
"J’ai 1800 plaintes en cours. J’en ai déjà déposées 550, j’en déposerai encore 200 en février. Tous les jours, j’en ai de nouvelles dans ma boîte aux lettres", affirme Maître Colin-Chauley. Des plaintes à l’encontre du laboratoire Merck pour mise en danger de la vie d’autrui, mais aussi contre la ministre de la Santé, pour non assistance à personne en danger. Près de 10 mois après le début de l’affaire, l’ancienne formule du Levothyrox n’est pas toujours disponible. "Je suis obligée d’acheter un médicament équivalent en Italie !" , s’agace l’avocate, elle même malade de la thyroïde. Elle compte continuer son action jusqu’à ce que l’ancienne formule du médicament soit fabriquée dans un autre laboratoire, et mise à la disposition des patients. À Lyon, elle tiendra une réunion publique au mois de mars.