Le Premier ministre a fait part de son soulagement après la fin des prises d’otages de Dammartin et de Paris, mais a demandé de continuer à faire preuve de vigilance. Un appel similaire à celui passé par François Hollande quelques minutes plus tôt.
Après les assauts menés par les forces de l'ordre sur les preneurs d'otages à Dammartin et à Paris, porte de Vincennes, Manuel Valls était l'invité du journal télévisé de TF1 ce vendredi soir à 20h.
"Ceux qui ont mené l'assaut sont des héros, a tout d'abord indiqué le Premier ministre. Nous savons que nous faisons face à un défi terroriste majeur depuis deux ou trois ans, nous ne devons pas baisser la garde."
"Il n'y a pas de risque zéro, a expliqué Manuel Valls. Nous avons toujours su que nous pouvions être frappés. Il y a toujours possibilité de failles. Nous devons tirer des leçons, analyser ce qu'il s'est passé."
"La force de notre démocratie, c'est que, face au terrorisme, nous pouvons répondre par un élan populaire et citoyen, comme ce sera le cas dimanche, je n'en doute pas", a lancé Manuel Valls, avant de rappeler que la France a "engagé une guerre contre le terrorisme, pas une guerre contre une religion, pas contre l'islam".
“Nous défendons un idéal plus grand que nous”
Un rappel des valeurs républicaines ainsi que des risques qui continuent de peser sur le territoire, c'est en substance le contenu de l'intervention du président de la République un peu avant 20h. François Hollande a expliqué que la France devait "être capable de répondre aux attaques par la force mais aussi par la solidarité". "Nous sommes un peuple libre, qui ne cède à aucune pression, qui n'a pas peur, car nous défendons un idéal plus grand que nous", a déclaré le président de la République.
"La France n'en a pas terminé avec les menaces dont elle est la cible, a rappelé François Hollande. Je vous appelle à l'unité. C'est notre meilleure arme. Nous devons démontrer notre détermination contre tout ce qui peut nous diviser. Etre implacables face au racisme et l'antisémitisme."
Le président de la République a enfin confirmé qu'il serait présent au rassemblement républicain organisé ce dimanche, en compagnie de nombreux chefs d'Etat européens, dont David Cameron (Grande-Bretagne), Angela Merkel (Allemagne), Mariano Rajoy (Espagne) ou encore Matteo Renzi (Italie).