La Chine et la Russie viennent d'imposer un contrôle des prix très strict sur les produits agricoles.
Lors de sa dernière conférence de presse à Rome le 17 décembre 2007, Jacques Diouf, le Directeur général de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), s'est une nouvelle fois alarmé de la flambée des prix et de la baisse des stocks alimentaires. Au-delà des intempéries connus par certains grands producteurs comme l'Australie et le Canada, deux phénomènes nouveaux exercent une forte pression sur les prix.
L'alimentaire et l'automobile en concurrence
Les agro-carburants connaissent une très forte progression ; aux Etats-Unis par exemple l'utilisation du maïs pour la production de combustible a doublé depuis 2003 et devrait encore doubler pour passer à 110 millions de tonnes en 2016. Dans l'Union Européenne, l'utilisation de blé destiné aux biocarburants devrait être multipliée par douze et s'établir à 18 millions de tonnes en 2016.
Le développement de ces énergies alternatives pose de nouveaux problèmes : un réservoir d'un véhicule 4 x 4 consomme une quantité de végétaux équivalente à celle nécessaire pour nourrir une personne pendant un an !
Démographie mondiale et évolution alimentaire
Enfin, une demande en progression constante, liée d'un coté à la croissance démographique mondiale et d'un autre coté à une consommation de viande en forte hausse dans les pays en expansion rapide comme la Chine ou l'Inde. L'introduction de la viande dans l'alimentation de classes moyennes de plus en plus nombreuses se répercutent en effet sur la production végétale. Pour produire un kilo de viande, il faut produire en moyenne huit kilos de céréales et monopoliser des terres jusqu'ici réservées à la production végétale !
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