Daniel Navrot était l’invité de L’Autre Direct, jeudi 13 février, à L’Institution. À l’approche des élections municipales, le politologue a fait le point sur les différentes forces en présence à Lyon et dans l’agglomération.
À 43 jours du premier tour de scrutin, le politologue lyonnais estime que "la foire aux idées municipales est lancée" à Lyon. "Une bonne chose", selon lui. On est sur un "débat d'idées" et non sur une "foire d'empoigne". Sur la prolongation du métro lyonnais par exemple, les propositions des candidats Gérard Collomb et Michel Havard font partie du "débat d'idées, c'est ce que les Français demandent".
Sur la division de la gauche au 1er tour – pour la première fois depuis 1995 à Lyon –, "ce n'est pas forcément une mauvaise chose pour Gérard Collomb", analyse Daniel Navrot. "Il continue son ouverture au centre-droit et sur la société civile, c'est la poursuite de sa stratégie commencée en 2008", affirme le politologue.
Daniel Navrot voit le FN faire "8 à 12 % [dans] deux ou trois arrondissements, notamment dans le 8e" en mars. L'abstention, elle, pourrait se situer "entre 45 et 50 % aux municipales à Lyon", selon Daniel Navrot, au-delà du record de 2008 à "42-43 %".
Ces “maires qui échappent aux influences de la politique nationale”
Sur le Grand Lyon qui deviendra métropole au 1er janvier 2015, "il passera du statut d'EPCI à celui de collectivité territoriale", analyse Daniel Navrot. Or, "les collectivités territoriales sont habituellement plus l'objet d'arrangements et de compromis politiques", que les EPCI, "c'est déjà le cas à Lyon" selon lui.
Enfin, sur l'éventualité d'une vague bleue aux municipales qui pourrait faire basculer la communauté urbaine à droite, le politologue n'exclut pas un basculement à Saint-Priest, Bron ou Corbas notamment, "si cette vague bleue n'est pas perturbée, notamment par le vote FN, ce qui fait beaucoup de si".
Pas du tout d'accord sur l'analyse de ce qui se passe à gauche à Lyon. C'est un tournant inédit depuis depuis de nombreuses années à Lyon que le politologue ne minorise pas par biais partisan. Il s'est opéré durant cette mandature tenue de toute force par le PS une véritable rupture avec les forces et les idées socialistes. De nombreux élus et membres du PS n'en peuvent plus devant l'horreur des idées de Gérard Collomb, un dictateur en puissance. Interview pas du tout objective
Pas du tout d'accord sur l'analyse de ce qui se passe à gauche à Lyon. C'est un tournant inédit que le politologue minorise par biais partisan. Il s'est opéré durant cette mandature, tenue de toute force par le PS, une véritable rupture avec les forces et les idées socialistes. De nombreux élus et membres du PS n'en peuvent plus devant l'horreur des idées de Gérard Collomb, un dictateur en puissance. Interview pas du tout objective.