Invité du déjeuner du Club de la presse de Lyon, le préfet de région, Michel Delpuech, a sèchement commenté le texte voté par la commune iséroise de Charvieu-Chavagneux, qui affirme n’accueillir une famille de réfugiés qu’à la condition qu’elle soit chrétienne.
"Les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d'autrui ; ils n’attaquent pas les trains armés de Kalachnikov, ils n'abattent pas les journalistes réunis au sein de leur rédaction, ils ne procèdent pas à la décapitation de leur patron." Voilà les arguments invoqués par le conseil municipal de Charvieu-Chavagneux, dans le nord Isère, à quelques kilomètres de Lyon, pour justifier le texte approuvé à l'unanimité de l'assemblée, conditionnant l'accueil d'une famille de réfugiés "à la condition expresse que ce soit une famille chrétienne".
Avant Charvieu-Chavagneux, Roanne
"C'est minable", a sèchement commenté le préfet de Rhône-Alpes, Michel Delpuech, à l'occasion du déjeuner du Club de la presse de Lyon, ce vendredi 11 septembre. Quelques jours plus tôt, le Premier ministre avait déjà répliqué. "On ne trie pas en fonction de la religion. Le droit d'asile est un droit universel", avait martelé Manuel Valls.
Avant le conseil municipal de Charvieu-Chavagneux, le député-maire Les Républicains de Roanne, Yves Nicolin, avait déjà fait une sortie similaire. "Ce que je souhaite, c'est qu'on puisse avoir l'absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés. C'est la raison pour laquelle je pense que demander à ce que ce soient des chrétiens peut représenter une garantie suffisante", avait-il affirmé sur les ondes de France Bleu Saint-Etienne-Loire.
Monsieur le Préfet, que faites-vous vous pour les réfugiés, ouvrez-vous votre porte, mettez-vous la main dans votre porte-feuilles ? Certains maires ont osés dire tout haut, ce que beaucoup d'élus pensent tout bas. Mais il faut se taire, les élections régionales arrivent. Tous ces élus et tous ces hommes ou femmes politiques commencent à nous gonfler avec leurs commentaires ou leurs leçons de morale. Franchement les contribuables en ont mare.
On est chez nous, on fait ce qu'on veut Franc-maçonnerie : en prison. Prefet ou pas