Loin du plan de com’ personnel d’une Sylvie Pierre-Brossolette (ici), qui se livre à une comptabilité grotesque, tel l’apothicaire M. Homais dans Madame Bovary, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, s’attaque enfin à un vrai problème rencontré depuis toujours par les femmes en France, à savoir les inégalités de salaires avec les hommes. Elle promet des sanctions, jusqu’à 1% de la masse salariale.
Certes, la France n’est ni l’Iran ni l’Arabie Saoudite et la vie des femmes y est nettement plus enviable du point de vue des libertés publiques. Mais il faut reconnaître que certains préjugés et mauvaises habitudes ont la vie dure. Ainsi, à l’occasion de la Journée de la femme, l’Insee vient de publier un rapport sur les différences de salaires entre les hommes et les femmes. Dans le secteur privé, les femmes gagnent 28% de moins que les hommes ; dans le tertiaire, le chiffre est équivalent, 27,5% ; dans le secteur industriel et de la construction, elles gagnent 18,8% de moins et enfin, dans le secteur public, elles gagnent encore 18% de moins que les hommes. Un progrès à noter : le salaire des femmes enregistre une progression dans le privé. En effet, il y a vingt ans, l’écart de rémunération était de 34%.
Toujours selon l’Insee, une femme salariée du secteur privé a perçu un revenu net annuel de 15.600 euros en 2010, contre 19.970 euros pour un homme. Cet écart s’explique d’abord par un niveau de salaire horaire moyen inférieur de 18% à celui des hommes. De plus, les femmes ont travaillé en moyenne dans l’année 13% d’heures en moins. D’une part, compte tenu des périodes de chômage et d’inactivité, elles ont travaillé un peu moins de jours dans l’année (293 jours contre 303 pour les hommes) et, d’autre part, elles occupent plus souvent des postes à temps partiel. Lorsqu’elles sont à temps complet, leur durée hebdomadaire de travail est également inférieure à celle des hommes ; elles effectuent, en particulier, moins d’heures supplémentaires. Enfin, les femmes occupent encore plus de 70% des postes d’employés présentant les niveaux de salaire les plus bas, mais, depuis 1995, le pourcentage de cadres femmes a sensiblement augmenté, passant de 28 à 35%.
Des écarts injustifiés et injustifiables
Dans une société aussi sophistiquée que la France, ne serait-ce qu’en termes de droit du travail, rien, absolument rien ne saurait justifier ces écarts, contre lesquels il convient de lutter avec la plus grande vigueur. C’est bien un chantier prioritaire pour Najat Vallaud-Belkacem, qui affirme : “Les inégalités de salaires à poste égal ne représentent que 9%. Ce sont les plus insupportables.” On ne peut qu’acquiescer. Najat Vallaud-Belkacem promet ainsi des sanctions, dans les six mois, pour les entreprises qui n’auraient pas assez lutté contre les inégalités de salaires hommes/femmes. Ces sanctions “pourront aller jusqu’à 1% de la masse salariale”, précise la ministre. Il serait franchement dommage d’en arriver à de telles extrémités, tant les difficultés sont déjà grandes dans nos entreprises. Reste que cette menace sera peut-être dissuasive, à condition toutefois que cette parité soit pareillement respectée par le secteur public.
À ce titre, on ne peut que regretter la sortie de Nathalie Kosciusko-Morizet – qui nous avait habitués à plus de pertinence – contre Ségolène Royal : “Elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part. Or, le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme, ni procéder de lui”, a ainsi affirmé la candidate à la mairie de Paris. Ce genre de phrase bassement politicienne, uniquement prononcée pour faire mal, est pour tout dire assez indigne et plutôt malvenue en ce jour symbole. Car Ségolène Royal, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, comme, d’ailleurs, Najat Vallaud-Belkacem, n’a strictement besoin de personne pour dire des bêtises (quand elle en dit). C’est l’esprit de système qui est dérangeant.
Mais ne sommes-nous pas en France, pays dans lequel on adore ranger les personnes dans des petites cases définitives, par genre et par classe, leur déniant le droit, pour ainsi dire, de penser par elles-mêmes ? Pourtant, comme l’écrivait Simone de Beauvoir (que beaucoup citent en ce jour particulier mais que peu, sans doute, ont lue) dans Pour une morale de l’ambiguïté, “se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres”. Ainsi, il n’est encore venu à l’idée de personne de lancer à Nathalie Kosciusko-Morizet qu’elle n’est “que” la fille de son père, actuel maire (UMP) de Sèvres et conseiller général des Hauts-de-Seine, lui-même “que” fils de son père, ambassadeur de France et maire de Saint-Nom-la-Bretèche, lui-même “que” fils de son père, sénateur de la Seine et maire de Boulogne-Billancourt. Évidemment, ce serait bête. Car le premier trésor, c’est l’autonomie.
A force de vouloir taper sur les 'patrons' on aura l'effet inverse, et plus de 'femmes' ne seront embauchées dans les sociétés, si les hommes peuvent faire le même travail. Il faut faire la part des choses. Je suis une femme et je ne me sens pas 'diminuée' par rapport à mes collègues hommes qui font le même boulot que moi. Elle parle peut être pour elle. Il faut réfléchir un peu avant de faire n'importe quoi.
A quand les joueuses de foot payées comme les hommes, à quand les femmes aussi bêtes que les hommes, c'est ça la parité. Elles ont droit aussi d'être aussi connes que les hommes.Mais la femme ne srea plus l'avenir de l'homme!
A chaque information où est mentionnée Najat, on a toujours le(s) même(s) qui vien(nen)t déverser leur(s) fiel(s). C'est lassant cette haine et parti pris ! C'est aussi très étonnant que ces messages ne soient pas supprimés tant ils sont contraires à la charte du forum de Lyon Capitale. Réglez vos comptes ailleurs !
@tom hacini:Bonjour madame Tommassini,dès l'an prochain vous allez découvrir qu'il n'y a pas que des bobos de gauche qui vivent en France et pour preuve votre époux par exemple ne sera plus à la mairie. Quant à moi contrairement à vous je pense que cette personne n'est plus lyonnaise et de ce fait Lyon Capitale en parle beaucoup trop.
Madame Najat Vallaud-Belkacem n'habite pas dans un autre département comme la Saône et Loire ?
c'est drôle, mais à chaque fois que l'on a une vue objective et réaliste sur les pieds nickelés qui nous gouvernent sur la région lyonnaise, on voit arrive la Mme TOMASSINI epouse JLT (tom hacini) qui vient défendre bec et ongles ses souteneurs ....qu'elle en profite encore pendant quelques mois, ça ne va pas durer
non seulement cette ministre n'est plus lyonnaise, mais pourtant elle est toujours conseillere générale ... en cumul de mandats - est ce vraiment logique ?
Le thème du billet :les inégalités de salaire H/F. Jusqu'à 30 %, selon les chiffres cités par l'éditorialiste Didier Maïsto. On s'en contente, pour 'ne pas fâcher les patrons', comme suggéré dans le comm 1 ? Et on parle de n'importe quoi, pour 'noyer le poisson', ( mes poissons vont être contents de lire ça), comme de l'identité de Tom Hacini ? M.(ou Mme) Tom H...a droit à un pseudo, comme chaque utilisateur du blog, et ce n'est pas le thème du billet.
(suite)...Mais, quand on n'a rien à dire, on écrit n'importe quoi. Comme Collombitude, populiste au pseudo si réaliste, lyonnais, Perhaps et Cie...
S'il y a au moins un secteur où les salaires sont égaux quelque soit le poste, c'est celle de l'hôtellerie restauration avec les accords de branches et c'est la droite qui les a instauré monsieur Eloi !!
c'est bien sûr que des ALOI ou TOMASSINI sont tellement habitués au cirage de pompes, par intérêt personnel et familial, que l'objectivité de certains forummers ici est pour eux bien sûr à proscrire - n'était ce pas les préceptes de BEN ALI (dictateur tunisien déchu) bien connu et fréquenté par ces mêmes élus il n'y a pas si longtemps ???Alors est ce vraiment du 'hors sujet' que de rappeler parfois le cadre et faire jaillir la vérité qui dérange ?
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