Andréa Kotarac
©Tim Douet

“Nous avons un plan A : rester au sein de l’Union européenne”

À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, Andréa Kotarac, le représentant dans le Rhône de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise, est invité dans L’Autre Direct.

Lyon Capitale : Dans les points les plus aboutis (du projet de Mr Mélenchon), il y a la position sur l’Union européenne. Benoît Hamon vous le reproche souvent : vous placez la barre des menaces beaucoup plus haute que celles des solutions. Concrètement, si l’Europe ne se plie pas à votre volonté, comment se passerait votre Frexit ?

Andréa Kotarac : C'est encore une fois une caricature absolument folle à notre égard ! Notamment de la part de Benoît Hamon, mais ce n’est pas très grave... Nous ne sommes pas anti-européens parce qu’on est Français. Nous sommes européens nous n’avons pas d'adversaire au sein de l’Union européenne, mais des partenaires. Simplement, quand nous voyons que les trois-quarts des entreprises françaises délocalisent, non pas en Chine, mais au sein de l’Union européenne, quand nous voyons que les travailleurs détachés créé une catastrophe pour nos TPE et PME…

Votre diagnostic, on le connaît. Ce qu’on ne connaît pas, c’est ce qui se passe après si les autres pays membres de l’Europe disent ‘votre vision ne nous va pas’. Qu’est-ce qui se passe ?

Nous avons un plan A : rester au sein de l’Union européenne. Il faut revoir les traités qui interdisent l’harmonisation fiscale, sociale, créer des désastres économiques au sein de nos peuples. Finalement, ils créent une haine entre les peuples, car on accuse bêtement telle ou telle nation de piquer notre travail. Mais si nous n’avons pas de plan A… C’est comme l’arme nucléaire, si les intérêts de la France sont menacés, il faut dire qu’on utilise l’arme nucléaire pour se défendre. Là, c’est la même chose : on dit à Mme Merkel que cet euro, cette BCE et ses statuts, ces traités qui interdisent l’harmonisation qui permettent de relancer l’économie de nos PME, de nos TPE... Elle est plus importante que de subir ce diktat de la part de l’Allemagne !

Et si elle ne cède pas ?

On sort des traités.

Jean-Luc Mélenchon fait souvent référence à des expériences menées en Amérique du Sud, notamment au Venezuela. On le voit aujourd’hui dans l’actualité, le Venezuela devient un pays de plus en plus pauvre. Finalement, vos références internationales elles vous desservent-elle pas ?

Nous, on a pas de référence, on a des modèles où on pioche les richesses qu’on peut avoir. La première critique que je fais, c’est que contrairement à Mr Sarkozy et François Hollande, Chavez a été élu par le peuple est a toujours respecté les référendums. Il a même mis en place l’invocation des élus par les urnes. Nous on souhaite simplement promouvoir la paix, une France stable, indépendante, qui agit pour l’intérêt général, pour la coopération entre les peuples, plutôt que le système qu’on a aujourd’hui.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité de cet entretien :

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