Portiques de sécurité dans les lycées, Wauquiez passe à l’action

Le nouveau président du conseil régional s’apprête à équiper une quinzaine de lycées de portiques de sécurité. Une phase de test pour cette promesse de campagne qui, selon lui, coûterait 20 millions d’euros si elle était appliquée à l’ensemble des lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Retour à "Chicago-sur-Rhône" ? Les lycées d'Auvergne-Rhône-Alpes pourraient en tout cas bientôt ressembler à ceux de l'Oncle Sam. En effet, Laurent Wauquiez a lancé cette semaine la phase test de l'installation de portiques de sécurité dans les établissements de la région. Cette mesure a beau faire jaser, elle figurait dans les promesses du candidat Wauquiez, qui, désormais élu, entend visiblement l'honorer. En déplacement à Moirans ce jeudi, il en a ainsi jeté les bases dans le lycée Pierre-Béghin, désigné, à l'instar d'une quinzaine d'autres sur la région, établissement pilote.

Un lycée pilote à Moirans

Les élèves devront bientôt passer par un portique nécessitant un badge magnétique personnel pour aller en cours. Le tout sous le regard attentif de caméras de surveillance. L'installation du dispositif devrait être rapidement effective, probablement dès la rentrée des vacances de Pâques, le numéro deux du parti Les Républicains évoquant "un délai d’un mois et demi à deux mois".

La facture pour l'équipement de l'établissement s'élève à 100 000 euros, réglés par le conseil régional. Généralisée aux 322 établissements publics de la région (226 en Rhône-Alpes et 56 en Auvergne), cette mesure devrait coûter 20 millions d'euros, selon les calculs de l'élu – qu'une simple multiplication contredit.

Des lycées “absolument pas protégés”

Laurent Wauquiez se donne un an pour "lancer la protection de la quasi-totalité des lycées de la région". L'application de cette promesse de campagne, réaffirmée au lendemain des attentats de Paris, doit "apporter plus de sécurité dans nos lycées [...] qui ne sont absolument pas protégés", selon le président du conseil régional. L'objectif affiché est de lutter pêle-mêle contre le terrorisme, l'intrusion d'armes à feu et le trafic de drogue.

Si la mesure interpelle, elle n'est pas complètement inédite. En 2008, un lycée du Lamentin, en Guadeloupe, s'était doté d'un dispositif semblable. En 2009, c'est Christian Estrosi, maire de Nice, qui avait financé l'achat de deux portiques dans sa ville, rappelle l'AFP. Un an plus tard, ces derniers n'avaient toujours pas été mis en service.

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