Pour l’emploi, le Grand Lyon mise sur les clauses d’insertion

Depuis 2005, 1547 personnes ont bénéficié d’un contrat d’insertion dans le Grand Lyon. Une politique qui devrait se poursuivre.

Depuis 2001, la loi permet à une collectivité d’introduire dans un marché public une clause d’insertion. Cette clause oblige les entreprises à embaucher des chômeurs en grande difficulté, essentiellement des jeunes issus des quartiers populaires. Les collectivités de l’agglomération lyonnaise, particulièrement le Grand Lyon, se sont saisies de cet outil. 14% des marchés passés par la communauté urbaine sont en effet concernés par une clause d'insertion.

Ce jeudi 4 mars, au Grand Lyon, l’heure était au bilan, présenté par la vice-présidente à l’emploi (GAEC), Dounia Besson. Depuis 2005, sur l’ensemble de l’agglomération, 1547 personnes ont bénéficié d’un contrat d’insertion, quasi exclusivement dans le secteur du BTP. Parmi celles-ci, 39% ont accédé à un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois). Durant leur contrat d’insertion, ces jeunes hommes (dans la majorité des cas) ont pu travailler sur les chantiers des lignes de tramway LEA et T4 ou des opérations de renouvellement urbain.

“En cette période de crise, ces clauses d’insertion sont facteurs d’espoir dans les quartiers où les publics dits "fragiles" sont la patate chaude du service public de l'emploi. Nous allons les développer”, annonce Dounia Besson. Un mot d’ordre repris par les acteurs de l’insertion dont Daniel Martin, le directeur de l’entreprise d’intérim d’insertion, Girol qui fait office d’intermédiaire entre les collectivités (donneurs d’ordre) et les entreprises : “Il faut désormais que l’on développe ces clauses à d’autres secteurs pour toucher un public plus féminin”.

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