Le président de la chambre de commerce de Lyon prend acte du vote par l’Assemblée nationale du texte autorisant la privatisation d’Aéroports de Lyon. Il réclame toutefois que la question de l’ouverture des droits de trafic à Lyon soit soulevée.
Dans un communiqué de presse, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Emmanuel Imberton, affirme "prendre acte" de l'adoption par l'Assemblée nationale de l'article autorisant le transfert au secteur privé de la majorité du capital des sociétés Aéroports de Lyon et Aéroports de la Côte d’Azur.
Alors que la CCI de Lyon détient 25 % des parts de l'aéroport, Emmanuel Imberton affirme rester "très attentif à la poursuite des débats parlementaires sur ce dossier". "La CCI prendra une part active dans le processus de privatisation de l’aéroport lyonnais si elle a lieu", explique son président, qui souhaite agir en faveur du déploiement de Saint-Exupéry.
Les miettes du trafic
"La privatisation ne peut pas être abordée indépendamment de la question de l’ouverture des droits de trafic à Lyon. La réponse apportée par Emmanuel Macron, lors du débat parlementaire, est totalement insuffisante", estime Emmanuel Imberton.
Il y a quelques semaines de cela, les patrons locaux de la CGPME et du Medef faisaient déjà la même observation, regrettant que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), seule autorité compétente pour autoriser une compagnie à ouvrir une ligne au départ, à destination ou à l'intérieur de la France, n'accorde à Lyon que les miettes d'un trafic aérien concentré sur le hub parisien.
Développement international
Selon Laurent Fiard et François Turcas, le développement de l'aéroport passe par l'international, surtout par le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient. "L'ouverture d'une ligne Lyon-Dubaï a constitué pour nous une étape importante. En refusant que cette ligne fonctionne chaque jour, le Gouvernement freine le développement économique d'une région. La ligne Lyon-Dubaï représente chaque année plus de 80 000 passagers et plus de 9 000 tonnes de fret. Une liaison quotidienne, ce serait 60 000 sièges de plus", expliquait alors François Turcas.