Air-Rhône-Alpes a diffusé hier son bilan sur la qualité de l'air en 2015. Si la qualité de l'air de la région s'améliore depuis plusieurs années, elle s'est dégradée entre l'année 2014 et l'année 2015. La région Rhône-Alpes est bien plus touchée que l'Auvergne.
58 journées ont fait l'objet d'un dispositif préfectoral antipollution pour la région Rhône-Alpes en 2015. Soit 5 de plus qu'en 2014. Un chiffre qui, même s'il est en hausse, est nettement inférieur à ceux des années précédentes (91 jours en 2011, 76 jours en 2012 et 83 jours en 2013). Une hausse provoquée notamment par des conditions météorologiques favorables à la diffusion de particules polluantes dans l'air. La partie auvergnate de la nouvelle région s'en tire plutôt bien, avec seulement 7 jours pendant lesquels un dispositif a été déclenché.
Il existe trois polluants principaux dans l'air de la région. Le dioxyde d'azote, très présent autour des grands axes de circulation routiers. L'ozone, que l'on retrouve surtout lors des pics de chaleurs que la région a subis l'année dernière. Enfin, et non des moindres, les particules en suspension. La région Rhône-Alpes se trouve fortement exposée à ces particules autour des grandes voies de circulation (autoroutes, voies rapides, grands boulevards) ainsi que dans l'agglomération lyonnaise.
Enfin 3 sources de pollution se distinguent pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les transports tout d'abord, qui sont le principal émetteur des oxydes d'azote (environ les 2/3), avec en particulier les véhicules Diesel. Favoriser les transports en commun ou le covoiturage semble être des solutions pour diminuer ces émissions. Le chauffage individuel ensuite, et particulièrement celui au bois, est la source principale des particules en suspension, avec 40% des émissions. L'agriculture et l'industrie ferment la marche, avec l'émission de 10 à 20% des particules en suspension et des oxydes d'azote.