Visé par des bombardements de la coalition mercredi dernier, le djihadiste originaire de Roanne est un des principaux recruteurs de Daech en France. Il a notamment été en lien avec les auteurs des attaques de Saint-Étienne-du-Rouvray et de Magnanville, dont il est soupçonné d'être l'instigateur.
Rachid Kassim a été visé par des bombardements aériens d'un drone de la coalition. C'est la seule certitude à cette heure, alors que les services secrets américains et français tentent toujours de vérifier si le djihadiste a été tué ou non dans cette attaque survenue mercredi dans la région de Mossoul, en Irak. Le Pentagone a annoncé vendredi que Kassim avait "probablement" été tué. Une allégation confirmée en haut lieu de notre côté de l'Atlantique.
Recruteur pour Daech en France
Avec son mentor Julien Bataille, Rachid Kassim constitue l'une des cibles prioritaires des services anti-terroristes. Âgé de 29 ans et originaire de Roanne, il joue en effet un rôle central dans la propagande, l'embrigadement et le recrutement pour Daech. Ciblant de jeunes adultes, voire des adolescents, avec qui il communique par le réseau crypté Telegram, Kassim est devenu une figure centrale de la nébuleuse djihadiste en ligne. Depuis la zone irako-syrienne, il tente de convaincre les aspirants djihadistes de rejoindre les territoires contrôlés par Daech ou de perpétrer des attaques en Europe, comme l'a récemment montré une enquête de l'émission Envoyé Spécial.
Coups de fil à Kermiche et Abballa
Rachid Kassim est impliqué dans plusieurs attaques sur le territoire français au cours de l'année 2016. Il a été en contact téléphonique avec Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean quelques heures avant l'assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray. Idem avec Larossi Abballa avant le meurtre du couple de policiers de Magnanville. Une influence que Lyon Capitale avait tenté de décrypter dans son numéro d'octobre 2016. Notamment en illustrant les réseaux de celui qui avait gagné la zone irako-syrienne en 2012 après un passage par l'Égypte.