Ce vendredi, l’accueil périscolaire mis en place dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires débutait à Lyon. 59 % des enfants inscrits à l’école publique y prennent part. Si un projet est en cours d’élaboration, les activités ne sont toujours pas connues et l’accueil, pour l’instant, tient du centre aéré.
Sur les 36 400 élèves inscrits à l’école publique à Lyon (chiffres “non stabilisés”), 21 400 prendront part à l’accueil du vendredi après-midi, soit 59 %. Cette proportion varie selon qu’on parle d’école maternelle ou élémentaire : 54 % dans le premier cas, 62 % dans le deuxième.
Il manque encore 100 animateurs
Du côté des animateurs, en début de semaine, la Ville en recherchait encore 100. C’est toujours le cas, malgré le recrutement de 50 personnes ces derniers jours. “L’augmentation du nombre d’élèves inscrits à l’accueil du vendredi nous a obligés à revoir à la hausse le nombre d’animateurs nécessaires pour assurer l’encadrement”, explique Anne Brugnera, l’adjointe à l’éducation du maire de Lyon. Cet effectif pourrait d’ailleurs être réévalué si le nombre d’enfants participant aux “Vendredi aprèm’” augmentait encore. L’adjointe prévoit 18 enfants par animateur, ce ratio pouvant changer selon les activités.
Initiations
Les activités, justement, restent la grande inconnue. Anne Brugnera demeure très discrète sur ce sujet et précise simplement qu’elles varieront selon les écoles. Elle-même ne les connaît d’ailleurs pas toutes et fait confiance aux centres d’accueil pour qu’elles soient cohérentes avec le projet pédagogique, lequel fait la place belle aux sports, à la culture et à la citoyenneté. L’ensemble des activités sera toutefois évalué par la suite. “On ne fera pas de poney”, blague Anne Brugnera, qui affirme : “Nous ne sommes pas là pour remplacer les clubs sportifs. Il s’agit d’initiations. Il y a même des sports dont je n’avais jamais entendu parler [comme le kin ball ou l’ultimate, NdlR]”. Ce vendredi, l’accueil de tous les élèves a pu être assuré dans toutes les écoles, mais avec un taux d’encadrement un peu inférieur à ce qu’il sera par la suite, reconnaît l’adjointe.
Projet en cours d’élaboration
Ce vendredi après-midi, Anne Brugnera avait organisé une visite de presse au groupe scolaire Paul-Painlevé (Lyon 3e). Dans cette école, on travaille encore sur un projet. “On va prendre en compte les demandes des parents et des instituteurs. On n’a pas envie de se précipiter”, explique Guillaume Lemée, coordinateur jeunesse à la Maison pour tous, dont dépend l’école. Les activités proposées ce 5 septembre n’ont donc rien de définitif. Car, pour l’instant, on est plus proche d’une ambiance de cour de récréation ou d'un accueil de centre aéré, avec atelier de bricolage, création de bracelets, jeu de ballon ou même “Jacques a dit”.
Indépendamment de ce que l'on peut penser du contenu pédagogique, l'organisation est catastrophique. Notamment pour les maternelles où au niveau sécurité c'est pire que Border Line quand on revient chercher les enfants. Pour l'anecdote qui en dit long sur les effets de la réforme, en allant chercher les enfants je croise d'autres enfants (mais dehors dans la rue) 'vous n'êtes pas à l'école ?' 'Non monsieur maintenant l'école se termine le vendredi midi'.Bravo la gauche.
1er vendredi et pure catastrophe...Au delà d'un manque total d'organisation, il est clairement établi que les activités n'etaient pas non plus organisées... Au final ma fille qui voulait faire du basket ou du foot a été dirigée vers une animatrice qui leur a fait faire des dessins..... Sans parler des horaires non respectés : l'école avait demandé par ecrit au parent de venir à 17h45... à 16h45 ma fille etait seule dans la rue, devant la porte de l'immeuble. C'est juste un scandal !