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Saisie record de 1,5 tonne de cannabis

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Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, la police judiciaire a interpellé quatre personnes qui transportaient ou stockaient 1,5 tonne de cannabis, pour une valeur marchande de trois millions d'euros. Un trafic destiné au marché lyonnais.

C'est un petit village, à flanc de coteaux, doré au soleil de la Drôme. On y cultive des pêches, des abricots et surtout du vin, à deux pas de Tain-L'Hermittage. Jusqu'à la semaine dernière, Mercurol était aussi la plaque-tournante d'un trafic de cannabis. C'est là que dans la nuit de mercredi à jeudi, les policiers ont effectué une prise record de 1,5 tonne. Le butin est estimé à 1,5 million d'euros, mais le réseau pouvait espérer en revendre pour 3 millions. La marchandise était destinée au marché lyonnais.

Le convoi, en provenance d'Espagne, a été identifié par la brigade de recherche et d'intervention. La marchandise, elle, procédait d'Afrique du Nord. Deux Audi avaient franchi la frontière franco-espagnole et les différents péages, en éclaireurs. Quelques kilomètres plus loin, suivait le 4X4 Mercedes portant la cargaison. L'équipée prit fin dans ce petit village drômois. Dans une villa occupée par un couple originaire du Nord Isère, avec deux enfants. Une entreprise familiale : les deux transporteurs étaient le frère et le beau-frère de l'épouse, âgés de 30 et 25 ans.

Les deux individus ont mis 15 minutes pour décharger les valises de cannabis. C'est une fois cette tâche accomplie qu'ils ont été cueillis par les forces de police "dans des conditions difficiles", selon Michel Neyret, directeur adjoint de la police judiciaire. Un véhicule des forces de l'ordre a été percuté par leur voiture. Mais ils n'étaient pas en possession d'armes. Tous ont été interpellés : ils encourent une peine maximale de 20 ans de prison.

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"C'est un beau travail", se félicite Claude Catto, directeur de la police judiciaire (à gauche sur la photo). Comme il le dira plus tard, seules quelques organisations criminelles peuvent manipuler une telle quantité de drogues sur le département. "On a neutralisé la réception, le stockage et la distribution de ce réseau", résume le procureur de la République, Marc Désert (à droite sur la photo). La même villa avait réceptionné quelques semaines plus tôt une quantité importante de cannabis, mais pas autant que cette fois. "Une telle prise va entraîner une hausse des prix du marché", sourit Claude Catto. Pour ses équipes, le travail continue afin d'espérer atteindre la tête du groupe : empreintes digitaux, biologiques, relevés téléphoniques...

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