Suite à l’ouverture d’une enquête de l’Office de lutte antifraude européen (Olaf) sur des soupçons de fraude autour du dossier de LGV Lyon-Turin, le maître d’ouvrage affirme que les accusations sont “infondées”.
"Ces accusations sont infondées." La riposte a au moins le mérite d'être claire. Dans les faits, ça l'est un peu moins. Preuve en est, la semaine dernière, l'Office de lutte antifraude européen (Olaf) a donné une suite favorable aux plaintes déposées en novembre dernier par les députées européennes Europe Ecologie-Les Verts Karima Delli et Michèle Rivasi.
Se fondant sur des pièces récoltées par le collectif d'opposants à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, l'Olaf a estimé qu'il y avait matière à creuser la question. En cause, des soupçons autour de possibles conflits d'intérêts dans la passation des marchés publics, des soupçons de liens avec la mafia sur le chantier, côté italien, et de possibles irrégularités dans les appels d'offres.
Risque de sanction : l’interruption des financements européens
Riposte de Lyon-Turin Ferroviaire : "Les marchés de LTF sont attribués dans le respect, notamment, des directives européennes et des procédures requises par les Cours des comptes italienne, française et européenne et sous le contrôle en Italie de l’Autorité de vigilance des contrats publics et de la structure technique du ministère des Infrastructures."
L'Olaf doit rendre ses conclusions d'ici à six mois. S'il atteste de la véracité de ces fraudes, le dossier sera transmis aux justices des deux pays et la Commission européenne pourrait interrompre les subventions versées par l'UE, qui doivent atteindre 3,4 milliards d'euros, soit 40 % du coût total du projet.
Cherchez bien !!!!De la société Truchet au premier magistrat de St Jean, en passant par celui de Chambéry, tous les noms sont connus et circulent dans bien des conversations de la vallée. On le sait mais comme pour l'affaire de pédophilie qui touchait le prêtre de St Jean, il y a quelques années (affaire Dufour), l'omerta est de rigueur et évidemment, il n'y aura pas un journaliste pour s'interroger sur la question fondamentale : ' A qui profite le crime ? '.