Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du squat L’Oblik ce mercredi. L’usine désaffectée était occupée depuis décembre 2015.
En début de matinée ce mercredi, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du squat situé 15 avenue Albert-Einstein et 13 rue du Canada, à Villeurbanne. Environ 80 personnes ont dû quitter les lieux.
Caractère culturel du lieu
Ce n’était pas seulement un squat. Les habitants de cette usine désaffectée souhaitaient valoriser un immense lieu laissé à l’abandon, d’une surface d’environ 10 000 m². L’Oblik portait l’ambition d’un véritable projet culturel, en organisant de nombreuses activités artistiques et sportives ouvertes à tous.
Des salles étaient destinées à la musique, à des projections cinématographiques, à l’informatique, aux arts martiaux. D’immenses hangars étaient utilisés pour des activités comme le roller derby ou le football, et une vingtaine d’associations venaient parfois profiter de l’immense espace. D’autres projets étaient en cours, comme aménager un espace potager.
Véritable lieu social, les habitants de L’Oblik désiraient mettre en contact des personnes issues de milieux différents. Des individus en situation précaire ou des familles de migrants étaient également hébergés.
Les risques pour la sécurité invoqués
En avril dernier, les habitants du squat ont perdu leur procès intenté par la ville de Villeurbanne, propriétaire de l’usine désaffectée, L’Oblique AZ, qui était occupée depuis décembre 2015. Sans nier le caractère culturel du lieu, la mairie PS avait souligné que les activités n’étaient pas adaptées à cet ancien site industriel, et mis en avant des risques liés à la sécurité : "Le quartier résidentiel n’était pas adapté à une occupation de ce type." Le tribunal administratif de Villeurbanne avait ainsi autorisé l’expulsion des squatteurs et en avait condamné quelques-uns à payer des frais de justice à hauteur de 500 euros.
Des barrières sont maintenant installées aux abords du site et des agents de sécurité surveillent le lieu jour et nuit, jusqu’à la condamnation des accès.