L'exécutif écologiste de la Métropole de Lyon présentait lundi 27 janvier les grandes orientations de son budget 2025.
Il faudra encore patienter pour les arbitrages. À deux mois du vote du budget 2025 de la Métropole de Lyon, le débat d'orientation budgétaire (DOB) était à l'ordre du jour de l'assemblée plénière lundi 27 janvier. Difficile toutefois pour l'opposition d'y voir un vrai débat de fond, la présentation des orientations de l'exécutif écologiste ayant été relativement floue. "Ce DOB ressemble à un brouillard dans lequel nous avançons à tâtons", a ainsi déploré Max Vincent du groupe Synergies.
"Nous allons faire des efforts significatifs en 2025, un peu trop rapides à mon goût et donc ça va se voir"
Les quelques minutes de présentation animées par le vice-président en charge des finances, Bertrand Artigny, se sont ainsi résumées à évoquer de grandes idées sur lesquels l'exécutif ne "faillira pas en 2025". En vrac : "L'urgence sociale, le logement et ses acteurs, une société bas-carbone, promouvoir une mobilité durable" etc. "Nous serons au rendez-vous sur le plan social et sur les enjeux écologiques", a précisé Bertrand Artigny, reconnaissant une "une nécessité de rebaser nos politiques publiques", sans en dire davantage.
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Un flou notamment lié à l'absence de budget de l'État et de la sécurité sociale a expliqué le vice-président : "Nous n'avons aucune information sur la façon dont nos recettes seront impactées", a-t-il rappelé. L'exécutif estime ainsi qu'il pourrait subir une perte de 11 millions d'euros en 2025 en raison des efforts budgétaires liés à la dette de l'État. Une baisse de recette conjuguée avec une hausse des dépenses sociales qui représentent 33 % des dépenses de fonctionnement de la collectivité. Le versement de l'allocation RSA devrait par exemple atteindre 273 millions d'euros en 2024, contre 264 millions d'euros en 2023 suite à une revalorisation nationale de 4,6 %.
L'exécutif table toutefois sur une légère reprise du produit des droits de mutation à titre onéreux (perçus sur les transactions dans l'ancien), à hauteur de 5 % pour 2025. "Nous allons faire des efforts significatifs en 2025, un peu trop rapides à mon goût et donc ça va se voir", a lancé Bruno Bernard, déplorant les efforts trop importants imposés par l'État. Et de définir trois priorités : "Préserver notre rôle de bouclier social (...) le logement, en particulier la construction de logements neuf (...) l'adaptation de notre territoire au dérèglement climatique."
"Où sont les annonces budgétaires qui pourraient donner les une idée précise de la trajectoire de la Métropole de Lyon"
Des grandes idées qui n'ont, sans surprise, pas convaincu l'opposition, déplorant le manque d'arbitrages concrets. "Où sont les annonces budgétaires qui pourraient donner les une idée précise de la trajectoire de la Métropole de Lyon", s'est interrogé Yves-Marie Uhlrich, conseiller métropolitain du groupe Inventer la Métropole de demain. Et d'ajouter : "Je peine à croire que votre majorité n'ait pas déjà ciblé des secteurs qui se verront contraints budgétairement."
"Nous vous avions proposé de convoquer une conférence budgétaire transpartisane. Vous avez balayé d'un revers de la main cette proposition. Vous avez annoncé une pause dans les travaux en 2025 : ok, mais quels travaux et sur quelles communes ? Sur quelles politiques et sur quels territoires comptez-vous faire porter l'effort budgétaire ?", a abondé Didier Vullierme du groupe Alliance sociale démocrate et progressiste. Une demande à laquelle Bruno Bernard n'a pas répondu favorablement, invitant les élus qui souhaitent faire des propositions à rencontrer son vice-président aux finances.
Vu la situation générale qui n'est pas dans le brouillard !
Si c'est flou, c'est qu'il y a un loup