© Tim Douet

À Grenoble, le préfet de l'Isère dénonce les propos de Laurent Wauquiez

Alors que Laurent Wauquiez a demandé au gouvernement “de rétablir l'ordre” à Grenoble après plusieurs jours d'émeutes dans le quartier du Mistral, le préfet de l'Isère lui a répondu qu'il avait “une connaissance incomplète du dossier”.

Lors d'une visite organisée ce lundi dans le quartier du Mistral à Grenoble, huit jours après le début des émeutes, Laurent Wauquiez, le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, a demandé au “gouvernement de rétablir l’ordre”.“Je ne peux pas accepter que, dans un pays comme le nôtre, pendant une semaine, un quartier entier s'embrase. Il n'y a rien qui justifie qu'on incendie un institut de formation. Rien qui justifie qu'on s'attaque avec des boules de pétanque, des cocktails Molotov, des jets d'acide contre des représentants des forces de l'ordre ou des pompiers. La place du gouvernement, c'est de rétablir l'ordre. Ça n'est pas normal, qu'au bout d'une semaine, on ait eu encore des événements ce week-end. On ne peut pas accepter ça silencieusement. Le gouvernement, j'attends de lui qu'il ramène l'ordre. C'est son premier devoir”, a ajouté Laurent Wauquiez. 

Dans un communiqué, le préfet de l'Isère lui a répondu estimant que les déclarations du président du conseil régional “semblent se fonder sur une connaissance incomplète du dossier au vu de l’accalmie très nette des violences urbaines dans le quartier Mistral depuis le 4 mars”. Selon Lionel Beffre, la préfecture de l’Isère a “obtenu le renfort de moyens nationaux et zonaux conséquents pour appuyer les effectifs de la direction de la sécurité publique”.

Le préfet a fini par adresser un véritable tacle à Laurent Wauquiez : “sur le long terme, la clef de l’apaisement de ces quartiers sensibles réside dans le désenclavement social que permettent la formation professionnelle continue et l’apprentissage, ainsi que l’insertion professionnelle des  jeunes en difficulté qui relèvent directement de la compétence du Conseil Régional”. Une manière de rappeler que la région a fait le choix de ne pas signer avec l'État le plan d'investissement compétences d'une hauteur de plus de 600 millions d'euros pour la région. 

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