Contraints par leur situation professionnelle ou rassurés par l’évolution de l’épidémie, de plus en plus de parents remettent leurs enfants sur le chemin de l’école en cette fin d’année scolaire. Le dernier mois de classe aura donc valeur de test grandeur nature pour la rentrée de septembre.
Après des premiers jours compliqués, un climat de confiance semble s’installer dans les établissements scolaires. Les retours de la communauté éducative sur l’école d’après, qui tient souvent du système D, sont plutôt positifs. La méfiance a même été un allié à la reprise. Dans la plupart des établissements, la réalité des retours a été inférieure aux questionnaires remplis par les parents. “La première semaine, nous avions moins d’enfants que prévu. Sur les 6e et les 5e, il n’y avait que 20 % des effectifs”, expliquait fin mai Éric Desbos, le conseiller délégué de la Métropole de Lyon en charge des collèges. “Les premiers jours, le nombre de retours était très faible : aux alentours de 30 %, mais avec de grands écarts d’un établissement à l’autre. Depuis le 2 juin, nous assistons à une inflexion. À Villeurbanne, nous sommes passés en une semaine de 1 500 enfants scolarisés à plus de 6 000 alors qu’il n’y a que deux niveaux supplémentaires qui ont repris”, souligne Damien Berthilier, l’adjoint à l’éducation de la commune. Pour lui, trois facteurs justifient cette montée en charge : “Beaucoup de familles attendaient d’avoir des retours positifs d’autres parents. La pression des employeurs est peut-être plus forte. La continuité de la décrue de l’épidémie installe aussi un climat de confiance alors que les parents étaient encore inquiets le 11 mai pour la première reprise.”Les décrocheurs encore loin de l'école
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