Vendredi soir, des mineurs en recours sont entrés dans le gymnase Mugnier, avant d'être expulsés par les forces de l'ordre. Le collectif Soutien/migrants Croix-Rousse exprime son indignation.
Vendredi 1er décembre, dans le 3e arrondissement de Lyon, des mineurs migrants en recours, campant dans le square Sainte-Marie-Perrin, sont entrés dans le gymnase Mugnier pour s'abriter. D'après la préfecture du Rhône, ils étaient environ 150 personnes, accompagnées par des collectifs de soutien. Les gardiens ont averti la sécurité de l'Université Lyon 1, propriétaire du gymnase, qui a contacté les forces de l'ordre pour les faire évacuer. "Les forces de l'ordre ne peuvent intervenir que sur demande du propriétaire, explique la préfecture. Dans ce cas, c'est le président de l'Université qui a fait la demande d'intervention après avoir été tenu au courant vendredi soir. Ensuite, les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation".
D'après le collectif Soutien/migrants Croix-Rousse, mobilisé pour l'accompagnement et l'hébergement de mineurs isolés, "les jeunes se sont installés dans les gradins pour ne pas déranger la tenue des cours de sport", et "les forces de l'ordre ont immédiatement fermé les portes du gymnase pour empêcher les derniers jeunes de rentrer".
Demande de mise à l'abri
Dans un communiqué diffusé samedi, le collectif dénonce "la brutalité des forces de police face au dépit de jeunes éprouvés par la rue depuis des mois". Selon ses membres, la réquisition de l'Université a été faite "sans chercher à connaître les revendications ni l’identité des jeunes ni du collectif".
"Il n'a pas fallu cinq minutes avant qu'une grenade explose au-dessus de leurs têtes et qu'ils disparaissent sous un nuage de gaz lacrymogènes", détaille par ailleurs le collectif de quartier. D'après lui, les jeunes et les personnes venues les soutenir ont fini par "évacuer pacifiquement le lieu, vers 21 h, sous le regard de plusieurs dizaines de membres de forces de l'ordre cagoulés". Face à cette situation, Soutien/migrants Croix-Rousse exhorte les pouvoirs publics à "trouver une solution de mise à l'abri".
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