La préfète du Rhône Fabienne Buccio au centre de formation des compagnons du tour de France

À Lyon, des programmes pour féminiser les métiers du BTP ou du sport

Lundi 10 mars, la préfète du Rhône Fabienne Buccio a rencontré plusieurs associations engagées pour l'inclusion des femmes dans des secteurs stéréotypés.

Nombreux sont les stéréotypes excluant les femmes de certains domaines "réservés aux hommes", tels que le BTP ou les sports d'équipe. Afin de combattre les idées reçues et de favoriser l'inclusivité, certaines associations rhodaniennes se mobilisent. Parmi elles, le centre de formation des compagnons du tour de France, ou encore "L dans la ville" multiplient les initiatives. Des actions visant à encourager les femmes à s'engager dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes et à renforcer leur confiance en elle.

Deux jours après la journée internationale des droits des femmes, la préfète du Rhône, Fabienne Buccio a rencontré les acteurs et bénéficiaires de ces projets dédiés à l'inclusion féminine afin d'échanger.

Briser les stéréotypes

L'objectif des projets : briser les idées reçues autour de secteurs stéréotypés à travers différentes actions. Pour cela, les compagnons du tour de France ont mis en place le projet "exception'elles" : "Le projet a pour but de développer le recrutement de femmes qui se sentent éloignées du secteur du BTP par méconnaissance et peur des stéréotypes", explique William Lanvin, délégué régional chez compagnons du tour de France. L'initiative propose notamment des journées portes ouvertes dédiées aux femmes et des immersions dans les différents métiers du domaine.

Initié il y a deux ans, le projet a permis de faire passer de 6 % à 11 %, le nombre de femmes au sein des formations de BTP du centre rhodanien. Parmi elles, Marine 32 ans, désormais carreleuse auto-entrepreneuse témoigne : "Mon entourage masculin a tenté de me décourager en me disant que je n'avais pas assez de force pour ce métier, que c'était un domaine d'homme". Elle poursuit : "J'ai suivi la formation des compagnons du tour de France et aujourd'hui j'ai monté ma propre entreprise."

Des stéréotypes à briser également dans le monde du sport. Comme le fait l'association "L dans la ville" : "Après la création de sport dans la ville nous avons très vite remarqué qu'il y avait peu de filles sur les terrains", explique l'association. "Nous nous sommes alors dit qu'il fallait créer un programme spécifique". Est alors né L dans la ville. Un projet permettant aux jeunes femmes des quartiers prioritaires de pratiquer des sports tels que le foot, le tennis ou encore la boxe en groupe genré. L'objectif : permettre à toutes une pratique sportive sans idées reçues et renforcer leur estime d'elles mêmes : "Les filles ne jouaient pas au foot dans notre quartier, c'était réservé aux garçons, grâce à L dans la ville moi aussi je pouvais jouer", explique Amina 25 ans, bénéficiaire.

Dans une démarche encore plus inclusive, L dans la ville accompagne également ces femmes vers l'insertion professionnelle. Grâce au programme Job dans la villes, elles bénéficient d'un accompagnement personnalisé pour leur orientation et formation.

Renforcer l'estime de soi

A travers ces actions, les associations tentent également de montrer à ces jeunes femmes que tout est possible. "L'objectif est de renforcer leur confiance en elle par le sport", explique l'association L dans la ville. Une confiance en elle leur permettant ensuite de se lancer dans des projets plus personnels, comme l'a fait Rebecca : "Je voulais lancer mon projet mais c'était compliqué car je ne suis pas issue d'un milieu d'entrepreneurs". Elle poursuit : "J'ai été accompagné par L dans la ville qui m'a aidé à développer mon projet grâce à des incubateurs et des masterclasses."

Cette prise de confiance par le sport est également proposé par CIDFF (centre d'information sur les droits des femmes et des familles) à travers son programme "toutes en selle pour l'insertion". Ce projet destiné aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, vise à les accompagner vers l'autonomie sociale. Grâce à quatre journées consacrées à la pratique du vélo "les femmes retrouvent confiance en elles et réaprennent à prendre soin d'elles", souligne CIDFF.

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