Les contrôleurs de la SNCF, assistés par la police municipale et les agents du commissariat du 9e arrondissement de Lyon ont mené mardi 2 avril une action "coup de poing" contre la fraude à Gare de Vaise.
Mardi 2 avril, vers 16h30, une quarantaine de contrôleurs, d’agents de la sureté SNCF et de la police municipale et nationale se positionnent à toutes les entrées et sorties de la gare SNCF de Vaise. Malgré son ampleur, ce déploiement de force ne surprend pas les habitués du TER présents "Ils contrôlent de temps en temps, mais c’est vrai qu’ils ne sont pas souvent aussi nombreux" estime Chloé, 32 ans, en les observant. Le dispositif a été justement conçu pour être étanche, personne ne peut y échapper. Tous les passagers qui passent par la gare SNCF de Vaise à partir de 16h30 et durant deux heures vont être contrôlés, soit 1366 personnes selon les chiffres fournis par la SNCF. 8 % étant en situation de fraude. Les tarifs de la régularisation tombent : 20 euros pour un titre non validé, 50 euros en absence de billet, 70 à 100 euros s’il est "gratté ou falsifié".
Une perte de 20 millions d’euros en Auvergne-Rhône-Alpes
Pour Anne-Sophie Marot, directrice adjointe marketing et service TER Auvergne-Rhône-Alpes, "L’enjeu de ce genre d’opération est avant tout financier, la fraude représente 20 millions d’euros de pertes par an pour TER Auvergne-Rhône-Alpes". Cette démonstration de force en présence des médias vise clairement à dissuader les voyageurs qui seraient tentés de frauder ces prochaines semaines.
Pour Anne-Sophie Marot, ce genre d’opération est aussi nécessaire pour "l’équité" entre les passagers. "Il n’y a pas de raisons que 90% des usagers paient et qu’une minorité, les 10% de fraudeurs, soient favorisés", continue-t-elle. Jacques qui emprunte quotidiennement le TER regrette le nombre "de resquilleurs en France" avant d’ajouter, légèrement amusé "en mettant les transports gratuitement, plus besoin de contrôle, plus de resquille, plus de problèmes". Une mesure loin d’être à l’ordre du jour à la SNCF.
Des contrôles qui "portent leurs fruits"
"Depuis 3 ans nous avons réalisé 4500 opérations de contrôles. Un travail qui paie puisque depuis 2 ans la fraude a baissé de 2 points" affirme Anne-Sophie Marot. Ce jour-là, Youssri fait partie des voyageurs contrôlés sans titre de transport validé. En colère, il se sent injustement verbalisé "J’avais ma carte que j’ai achetée pour la semaine, mais j’ai juste oublié de la passer devant la borne". L’amende est de 20 euros, mais il ne peut la régler sur place et devra payer une majoration. Ce jour-là, aucune clémence de la part des contrôleurs.