Ce lundi 5 septembre, Grégory Doucet effectuait sa rentrée politique à l’école Aristide Brian, dans le 7e arrondissement de Lyon. (Photo Hadrien Jame)

À Lyon, Grégory Doucet vante une alimentation scolaire "compatible avec les limites planétaires"

À l’heure de faire sa rentrée à Lyon, le maire Grégory Doucet avait choisi ce lundi 5 septembre de se déplacer dans une école pour vanter les nouveaux menus proposés dans les cantines scolaires, plus bios et locaux. 

Pour son premier déplacement à Lyon post période estivale, après un été marqué par les questions de sécurité, le maire Grégory Doucet avait choisi ce lundi de revenir à un sujet central de sa politique publique, l’enfance. Son rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmain prévu ce lundi 5 septembre ayant été repoussé de quelques jours, l’édile écologiste en a profité pour effectuer sa rentrée politique dans une école du 7e arrondissement. 

Gel des prix de la cantine, une question de "justice sociale"

Entre échanges avec les enfants et promotion de la nouvelle offre de restauration scolaire plus locale et biologique, Grégory Doucet s’est d’abord félicité de pouvoir assurer à Lyon le maintien des tarifs à la cantine, malgré la "hausse de l’inflation et du prix des produits alimentaires". Un choix loin d’être évident dans toutes les villes et encore moins à Lyon où la municipalité a entrepris une refonte des menus proposés aux enfants grâce à un investissement de 4 millions d'euros.

Servis depuis jeudi dernier dans les cantines des 208 écoles de la ville, ce qui représente environ 26 000 repas quotidiens, les plats proposés comptent désormais "50% de produits issus de l’agriculture biologique" et "50% de produits d’origine locale", assure la Ville. Une évolution que met en avant la municipalité écologiste depuis de nombreux mois et sur laquelle elle a largement communiqué depuis la rentrée, affichant son objectif d’atteindre le 75% de bio d’ici 2026 puis 100%. Un "bien manger" au coût plus élevé que la mairie a choisi de supporter pleinement, pour que "l’alimentation, qui est une de nos politiques publiques les plus importantes et emblématique de la transition écologique engagée sur la ville, soit équitable", fait valoir Grégory Doucet. 

La question de l'alimentation et des produits présents dans l'assiette des enfants est abordée avec les petits à l'école. (Photo Hadrien Jame)

Moins de produits carnés, plus de bio et labels dans l'assiette

Cette année, les familles continueront donc de débourser entre 0,75 centimes et 7,50 euros, malgré l’arrivée de veau bio, de tomates bio, de lentilles bio ou encore de poireaux bio et de fromages AOP dans les assiettes des enfants, comme ce lundi midi à l’école Aristide Brian. Des produits qui semblent ravir le palais des enfants, en témoignent les assiettes vides à la sortie de la cantine, ainsi que celui des enseignants. "Je mange tous les jours ce que mangent les enfants à la cantine et je peux vous dire que c’est bon", nous confiait en souriant le directeur de l’école Guy Rossignol. 


"Certains peuvent faire le choix d’aller plus loin et d’être végétalien, végétarien, flexitarien… L’important c’est au global de pouvoir réduire notre consommation de protéine animale", Grégory Doucet, maire de Lyon


Avec des intitulés aux airs de menus de restaurant ou d’épreuves de Top Chef, qui feraient presque saliver, comme le sauté de veau sauce marengo, la limande meunière, les tortellonis pomodoro mozzarella ou encore l’émincé champêtre végétarien, les écoliers ont désormais le droit à ce qui s’apparente à une cuisine de chef. Un moyen aussi d’éviter le gaspillage alimentaire assure l’adjoint à l’alimentation Gautier Chapuis, selon qui le meilleur moyen d’éviter les pertes reste avant tout de proposer de bons produits et menus aux enfants. 

Désormais à Lyon les menus n’ont donc plus seulement vocation à être équilibrés, pour assurer la croissance et la bonne santé des plus jeunes, ils doivent aussi prendre en compte l’environnement et l’urgence climatique. "L’objectif c’est d’offrir ici dans nos cantines lyonnaises une alimentation qui soit compatible avec les limites planétaires. Certains peuvent faire le choix d’aller plus loin et d’être végétalien, végétarien, flexitarien… L’important c’est au global de pouvoir réduire notre consommation de protéine animale", confirme le maire. 

Pour cette année, 50 % des familles ont fait le choix d’un menu classique avec des protéines animales, le menu "Petit bouchon", 36% se sont orientées vers le menu  végétarien, "Jeune pousse", et 12% ont préféré le menu mixte, afin de pouvoir alterner (les 2% restants représentent la part de paniers-repas choisis par certains). Des chiffres pour le moment identiques à ceux de la rentrée 2021, lors de laquelle les menus n’avaient pas encore évolué.

Lire aussi : Les nouveaux repas des cantines scolaires lyonnaises laissent sceptiques les agriculteurs

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