Le groupe identitaire d'extrême droite "Les Remparts" appelle de nouveau à un rassemblement en mémoire de Thomas, tué lors d'un bal dans la Drôme. Sa précédente tentative avait été interdite par la préfecture.
Dans un message partagé ce lundi matin sur ses réseaux sociaux, le groupe identitaire d'extrême droite "Les Remparts" appelle à un rassemblement à 19 heures place Maréchal Lyautey, dans le 6e arrondissement de Lyon, pour rendre hommage à Thomas. Un jeune homme de 16 ans décédé dimanche 19 novembre sur le chemin de l’hôpital, après avoir été blessé au couteau en marge d'un bal dans le village de Crépol dans la Drôme.
Un rassemblement identique interdit vendredi
"Le collectif citoyen contre l'ensauvagement de nos villes et de nos villages lance un appel à rassemblement pour la mémoire de Thomas, assassiné ce week-end par des racailles", peut-on lire sur le message partagé sur le canal Télégram des "Remparts".
Vendredi, mot pour mot, le même message avait été partagé par "Les Remparts", qui appelaient alors à un rassemblement devant le palais des 24 colonnes. Avant que celui-ci ne soit finalement interdit pas la préfecture du Rhône, "face aux tentatives de récupération, aux slogans xénophobes et provocations à la haine susceptibles d'être prononcés, mais aussi aux risques de confrontations violentes".
Des violences urbaines à Romans-sur-Isère
Pour l’heure, la préfecture n’a pas encore dévoilé d’arrêté d’interdiction visant le rassemblement prévu ce soir. Néanmoins, cela pourrait intervenir dans l’après-midi, d’autant que ce week-end, des dizaines de militants de la mouvance identitaire, venus de toute la France, se sont retrouvés samedi et dimanche à Romans-sur-Isère, ville voisine de Crépol où Thomas étudiait et où vivent certains des 9 suspects interpellés, "pour en découdre" selon les autorités. Samedi soir, les forces de l’ordre ont procédé à une vingtaine d’interpellations après avoir repoussé ces individus encagoulés.
En déplacement ce lundi dans le village de Crépol, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a estimé que ce n'est pas "une simple rixe en marge d'un bal de village" qui a coûté la vie à Thomas, mais "un drame qui nous fait courir le risque d'un basculement de notre société, si nous ne sommes pas à la hauteur". Pour ce faire, "c’est à la justice de rendre justice. Pas aux Français eux-mêmes", a-t-il poursuivi, selon des propos rapportés par l'AFP. "La violence ne doit pas répondre à la violence", a-t-il ajouté, en fustigeant "la violence dont se sont rendues coupables à Romans les factions de l’ultradroite animées par la haine et par le ressentiment".