La Ville de Lyon a mis fin au marché des panneaux lumineux qui distillaient des informations municipales ou associatives aux passants, en justifiant de la baisse de la demande pour cet usage. Décryptage.
Les panneaux lumineux d'information municipaux étaient répartis dans les différents arrondissements lyonnais. Il y en avait exactement 36 et ils délivraient depuis 40 ans des informations municipales, météorologiques ou associatives aux passants, mais jamais de messages publicitaires. On en parle désormais au passé, car la Ville de Lyon a décidé de ne pas renouveler ce marché public. "Les panneaux, cela faisait un moment qu'ils n'étaient plus vraiment utilisés par les associations. Nous allons rechercher d'autres solutions pour trouver un nouveau support interactif pour communiquer auprès des habitants", nous a indiqué le service communication de la Ville, qui gère directement ce dossier. Aucune décision n'a encore été actée sur le mode de communication alternatif qui sera choisi.
C'est l'entreprise Charvet Digital Media, basée aux Échets dans l'Ain, qui avait remporté le marché des panneaux d'information sur les deux derniers appels d'offres. Son PDG, Christophe Quatrini, explique à Lyon Capitale qu'il était évidemment déçu concernant le non-renouvellement de ce marché, tout en prenant acte de la décision de la Ville. Il dit cependant ne pas avoir constaté une baisse de l'usage de ces panneaux. "Les panneaux étaient toujours très appréciés. C'est la ville qui gérait le dispositif que l'on mettait à leur disposition, mais nous avons aussi les statistiques d'usage et nous n'avons pas constaté de baisse", note Christophe Quatrini.
"Ce genre de dispositif continue à se développer dans les villes, car cela touche beaucoup de monde et ce n'est pas très cher"
Le PDG de Charvet affirme également que les panneaux lumineux d'information sont en vogue parmi les communes de la métropole lyonnais et plus largement dans le département du Rhône. "Ce genre de dispositif continue à se développer dans les villes, car cela touche beaucoup de monde et ce n'est pas très cher. Nous avons 1500 clients en France et 30 communes de la métropole nous font confiance", dit Christophe Quatrini.
Nous avons interrogé le service de communication de Givors, ville du Rhône dirigée par le maire de gauche écologiste Mohamed Boudjellaba, à propos de la popularité des panneaux d'information. C'est, en effet, également l'entreprise Charvet qui y gère le parc local. "Nous n'avons pas observé une baisse des demandes malgré le Covid-19. Il y a par exemple beaucoup d'informations culturelles qui sont diffusées sur nos panneaux", note le service communication de Givors.
Une perte de 5% du chiffre d'affaires pour l'entreprise Charvet
À Lyon, la Ville se défend de toute volonté, à travers le démontage des panneaux d'information, de vouloir supprimer une source de pollution lumineuse ou énergétique. "Notre décision de ne pas renouveler ce marché n'a rien à voir avec le débat autour de la pollution lumineuse. Les panneaux d'information n'entrent pas dans le cadre du nouveau règlement local de la publicité", confirme le service communication de la mairie de Lyon. Christophe Quatrini s'inquiète, lui, de l'impact pour son activité de la perte du marché lyonnais. "C'est la perte de notre premier client. C'était 5% de notre chiffre d'affaires. Il y a aussi un impact négatif sur notre image. On est une PME qui fait face sur ce marché à des multinationales comme JCDecaux".
Les assocs. vont pouvoir placarder leurs affiches sur les murs !
Le peuple est trop bête pour devoir être informé. Les grands vizirs de la mairie n'ont pas de compte à rendre car ils ont nécessairement fait les bons choix.
Qui a cru voter écologie et s'est retrouvé avec l'extrême gauche !
Ces gens sont complètement incompétents, c'est effrayant.
donc ceux qui n'ont pas de portable n'auront plus acces aux infos ,
ou est le reduction de la fracture numerique ?