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À Lyon, la pollution coûte 585,3 millions d'euros par an

Augmenter le nombre de voitures de 1% à Lyon augmenterait les coûts sociaux de la pollution de 0,5% selon une étude publiée ce mercredi.

Selon un rapport publié ce mercredi 21 octobre (disponible ici) par le cabinet CE Delft pour l'Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), le coût social de la pollution serait de 585,3 millions d'euros par an à Lyon. Le 3e plus gros total de France derrière Paris (3,5 milliards d'euros) et Marseille (774 millions). Rapporté au nombre d'habitant, le coût annuel de la pollution est de 1134 euros à Lyon, contre 1602 euros à Paris. 

“Notre étude révèle combien un air toxique est nuisible à la santé, mais aussi combien d'importantes inégalités existent entre les différents pays d’Europe. La situation peut être améliorée par des politiques publiques en matière de transports et les villes peuvent réduire les coûts en encourageant les mobilités non polluantes”, a commenté Sascha Marschang, le secrétaire général de l’EPHA. 

Réduire les distances de trajets domicile/travail

Les transports ne sont cependant pas les seules sources de polluant en ville ou les activités agricoles, industrielles, mais aussi le chauffage d'habitation contribuent à dégrader la qualité de l'air. En tout, la pollution de l'air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon ce rapport qui a examiné les coûts liés aux décès prématurés, aux soins et aux journées de travail perdues dans 432 villes et 27 pays de l'Union européenne ainsi que le Royaume-Uni, la Norvège et la Suisse.

“Nos résultats montrent qu'une augmentation de 1 % de la durée moyenne des trajets pour se rendre au travail augmente les coûts sociaux des émissions de PM10 de 0,29 % et ceux des émissions de NO2 même de 0,54 %. Une augmentation de 1 % du nombre de voitures dans une ville augmente les coûts sociaux globaux de près de 0,5 %. Cela confirme que la réduction des trajets domicile-travail et du nombre de voitures a un impact positif sur la qualité de l'air, réduisant ainsi les coûts sociaux liés à la mauvaise qualité de l'air en ville”, indiquent les auteurs de l'étude. 

531 décès prématurés liés à la pollution

Selon une autre étude publiée en juin 2019 par des chercheurs de l'INSERM, du CNRS, de l'INRA, d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et de l'université Grenoble Alpes (lire ici), l’impact annuel de l’exposition aux PM2,5 d’origine anthropique est estimé entre 2015 et 2017 à Lyon à 531 décès prématurés, 65 cas de cancers du poumon et 193 naissances hypotrophes. Selon ces chercheurs, le coût de l’impact sanitaire est estimé respectivement à 1,767 milliard d'euros par an pour Lyon en termes de mortalité prématurée. Le coût global (médical, social direct et indirect, etc.) est estimé à 105 millions d'euros pour l’incidence des cancers du poumon. “L’abaissement des concentrations de PM2,5 au niveau de la valeur guide de l’OMS permettrait de réduire la mortalité attribuable au PM2,5 de moitié”, écrivaient par ailleurs ces derniers

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