La Part-Dieu et ses tours © Tim Douet
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À Lyon, le Brexit aurait des effets “incertains” et “limités”

Selon l'Insee, “le Brexit aurait des effets incertains, mais sans doute limités à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes”. 

Selon l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes, le Brexit aurait “des effets incertains, mais sans doute limités à l’échelle de la région”. 14 800 Britanniques vivent actuellement dans la région et 150 000 en France. Parmi les Britanniques locaux, 7600 occupent un emploi, précise l'Insee dont 1800 en Suisse et 500 étudiants sont inscrits dans les universités de la région. “Ces résidents (vivant en Haute-Savoie et dans l'Ain) pourraient être concernés par un alourdissement des formalités administratives pour s'établir ou travailler en France”, note l'institut de statistiques. Les 2200 retraités britanniques pourraient aussi être touchés notamment par l'augmentation des commissions et des frais entre les banques anglaises et européennes, mais aussi sur l'accès aux droits sociaux. 

5% des nuitées de la région

Autre victime possible, le tourisme puisque les Britanniques ont réalisé 1,2 million de nuitées en 2017. “L'affaiblissement de la livre face à l'euro pourrait, à terme, contraindre les Britanniques à limiter leurs dépenses en Europe”, explique l'Insee qui écrit toutefois que “l'impact global sur la fréquentation serait limité, les touristes britanniques ne représentant que 5% des nuitées de la région. Cet impact pourrait être plus important dans certains établissements dans les stations de ski des Alpes”. 

4 milliards d’euros d'exportation

De façon générale, le Royaume-Uni est un partenaire “important” de la région derrière l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. 6,6% du montant des exportations régionales en valeurs (4 milliards d’euros) von vers le Royaume-Uni. Un Brexit pourrait bien freiner la fluidité des échanges commerciaux en cas de sortie non négociée, envisage l'Insee, qui ajoute qu'une dépréciation de la livre pourrait faire “baisser les compétitivités” des entreprises régionales. Enfin, concernant les entreprises, 840 établissements de la région dépendent d'une multinationale dont le centre de décision est situé au Royaume-Uni. Des établissements qui emploient 19 800 salariés. 

Toutes ces analyses sont pour le moment au conditionnel. Pour autant, aucun accord de sortie n'est actuellement en vue côté Grande-Bretagne et la perspective d'un “no deal” et d'une sortie sèche de la zone euro dans 10 jours n'est plus de la science fiction. 

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