À l’arrêt pendant deux mois, le marché de l’immobilier reprend comme si de rien n’était. À Lyon, les appartements continuent de partir au prix. Ce phénomène gagne les zones périurbaines avec maison et jardin sur lesquelles se ruent les Lyonnais ayant mal vécu le confinement. Mais la crise économique qui s’en vient fait peser une menace même si elle est encore lointaine.
Après des années d’une hausse qui semblait impossible à enrayer, l’immobilier lyonnais va passer au révélateur du coronavirus. Dans les mois à venir, les professionnels du secteur sauront si les dernières années ont créé une bulle ou si le marché obéit à une logique plus rationnelle. Durant la dernière décennie, les prix ont augmenté de 62 % avec un effet d’accélération dans les mois qui ont précédé le coronavirus : le mètre carré a pris 10 % de plus en 2019. Figé pendant deux mois, le marché de l’immobilier reprend. Et les premiers retours sont plutôt positifs. “Avant le confinement, nous avions 25 acquéreurs pour un appartement. Aujourd’hui, nous avons 15 demandes pour un logement. Je travaille dans le secteur du centre-ville et je ne vois pas de modifications majeures depuis la reprise. L’activité redémarre bien avec beaucoup de visites, d’estimations et de ventes. Je n’ai pas observé d’incidence sur les prix. La demande est encore très forte. La semaine dernière, nous avons vendu au prix deux appartements que nous venions de rentrer dans notre catalogue. Comme avant le confinement. Sur ce que je vois depuis deux semaines, je n’ai pas d’inquiétude, même s’il est un peu tôt pour se projeter. Au pire, je pense que nous assisterons à une stagnation des prix. Je ne vois pas ce qui pourrait faire que tout baisse de 15 % d’un coup”, anticipe Franck Vitali, directeur de l’agence Century 21 Presqu’île.Il vous reste 72 % de l'article à lire.
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