Nicolas Sarkozy a choisi les thèmes de campagne qui intéressent les français : le travail, le pouvoir d'achat, l'identité nationale... L'augmentation de la participation au premier et au second tour en est la preuve. Il a redonné de l'intérêt à la politique. Avec les 53% qu'il vient d'obtenir, les Français ont exprimé clairement leur volonté de changement. C'est une page qui se tourne, c'est une génération nouvelle, une manière différente de faire de la politique.
La deuxième remarque que je ferai, c'est que Nicolas Sarkozy a recomposé une majorité de droite, en retrouvant une configuration comparable à celle de Pompidou, avec une extrême-droite extrêmement réduite. On est sorti de l'époque où une extrême droite forte handicapait la droite républicaine.
La troisième remarque, c'est que j'ai apprécié la position prise par Nicolas Sarkozy dimanche soir. Il a affiché la volonté d'être à la fois ferme sur ses engagements, mais ouvert sur les femmes et les hommes. Tous ceux qui, à l'UDF ou à gauche, veulent participer à la mise en place de son programme, peuvent le rejoindre."
Les résultat locaux
"A Lyon, je note que le PS subit un vrai revers. Plus de 53% pour Sarkozy dans une ville qui avait basculé à gauche en 2001, c'est beaucoup ! Surtout que le phénomène urbain joue plutôt en faveur de Ségolène Royal, on le voit à Bordeaux, Nantes ou Strasbourg... Mais Lyon fait exception et se situe dans les grandes villes qui ont les plus beaux scores pour Sarkozy. Nos quatre arrondissements (2, 3, 5 et 6) sont solidement à droite, alors que ceux de gauche (1, 4, 7, 8 et 9) sont quasiment à 50-50... à part le 1er, où il n'y a pas beaucoup d'élus.
Sur l'agglomération lyonnaise, ce qui est significatif c'est le basculement de notre côté de l'Est lyonnais : Décines, Bron, Rillieux, Saint-Priest... La circonscription de Martine David (PS), notamment, est très hypothéquée pour les prochaines législatives."
Sa journée
"Le succès est là et j'étais aux côtés de Nicolas le soir de la victoire. J'ai rejoint le QG parisien de l'UMP vers 17 heures, pour regarder son projet de discours auquel il travaillait. Nous étions un peu plus nombreux qu'au premier tour. Il y avait Fillon, Borloo, Michèle Alliot-Marie, Simone Veil, Estrosi, Hortefeux... Ça a été assez vite, car on a eu les résultats rapidement. On s'est congratulé longuement, puis je suis repassé chez moi attendre 20 heures. Ensuite j'ai participé à un débat su i-TV. Et j'ai fini place de la Concorde."
Sa nuit
"Je n'avais pas très envie d'aller au Fouquet's. J'avais quelques inquiétudes sur ce qui se passait à Lyon. Je suis rentré à mon bureau pour être plus facilement joignable et pour suivre les événements lyonnais. J'étais en contact permanent au téléphone avec le préfet Lacroix. De loin, ça paraît toujours un peu plus grave. Je reconnais qu'on a eu un peu peur."
Dominique Perben est ministre des Transports et candidat à la mairie de Lyon (UMP)
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