Dans l'hypercentre de la métropole de Lyon, le trafic automobile diminue significativement. Les bouchons eux persistent, principalement en raison des nombreux chantiers en cours.
En matière de trafic automobile, le ressenti des usagers n'est pas toujours confirmé par les chiffres. C'est en tout cas ce qu'ont tenté de démontrer lors d'une conférence de presse le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard et son vice-président à la voirie et aux mobilités actives, Fabien Bagnon.
Selon les chiffres de la collectivité, collectés grâce aux 1 162 dispositifs de comptage présents dans l'agglomération lyonnaise, le trafic automobile a diminué de 22 % entre 2019 et 2024 dans l'hypercentre du territoire. Entre 2023 et 2024, la baisse est de plus de 6 %. Un chiffre qui s'explique principalement par le report modal. Les déplacements à vélo et trottinettes poursuivent leur croissance, avec néanmoins un ralentissement de cette dernière entre 2023 et 2024. Aussi, après une baisse des voyages liée à la pandémie de Covid-19, le réseau TCL retrouve des couleurs et dépasse sa fréquentation pré-crise sanitaire.
Lire aussi : Métropole de Lyon : près de 70 km de travaux finalement reportés à 2026 et 2027
"La réalité des bouchons existe là où il y a des travaux. Mais très vite, une fois qu'ils sont terminés, on constate que tout fonctionne"
Pourtant, c'est aussi dans ce même hypercentre que la congestion automobile se fait le plus ressentir. Il faut ainsi un peu plus de 32 minutes pour relier La Part-Dieu depuis la mairie de Saint-Priest, 1,30 minute de plus qu'en 2023. Même constat depuis la mairie d'Oullins où le temps de trajet s'est allongé de 40 secondes par rapport à 2023. Un constat que le président Bruno Bernard explique par les nombreux travaux réalisés. "La réalité des bouchons existe là où il y a des travaux. Mais très vite, une fois qu'ils sont terminés, on constate que tout fonctionne", assure-t-il.
Qu'en disent TomTom et Inrix ?
Récemment, TomTom et le site spécialisé Inrix ont publié des baromètres concernant la circulation dans l'agglomération lyonnaise et la ville de Lyon. Le premier estime que le temps de parcours moyen (dans la métropole et non uniquement dans Lyon) pour 10 kilomètres a augmenté de 10 secondes en un an et la vitesse moyenne de 0,6 km/h. Ce qui fait d'elle la 14e agglomération française.
Pour Lyon uniquement, la situation s’est en revanche plus détériorée. Le temps de parcours s'est allongé d'une minute par rapport à l'année précédente. C'est un record en France pour l'année 2024. Selon Inrix, qui s'intéresse uniquement à la ville de Lyon, les automobilistes auraient perdu 49 heures dans les bouchons en 2024. Pas d'évolution depuis 2023 note Inrix, mais un léger mieux, avec - 4 % par rapport à 2022.
Preuve à l'appui, le réaménagement du pont Morand a permis, selon les chiffres de la Métropole de Lyon, de faire baisse le trafic automobile de près de 1 000 véhicules par jour, quand le trafic cycliste augmente lui d'environ 800 vélos par jour entre 2023 et 2024. En moyenne, 5 861 cyclistes empruntent le pont chaque jour, et 7 116 automobilistes.
Une amélioration des temps de parcours en première et deuxième couronne
Sur le pont Lafayette, la tendance est plus frappante encore. Le trafic vélo a dépassé le trafic automobile, notamment puisqu'il n'est plus possible d'emprunter le pont dans le sens est-ouest. Le trafic automobile quotidien moyen est ainsi passé de 11 702 avant les travaux, à 6 210 aujourd'hui. Les transports en commun représentent la très large majorité des passages sur le pont avec environ 25 000 voyages quotidien.
"En première et deuxième couronne, on constate une amélioration du temps de parcours", indique Bruno Bernard. Une amélioration qu'il attribue à la baisse globale du trafic automobile qui a diminué de 12 % depuis 2019. Selon les comptage de la Métropole, il faudrait aujourd'hui 43 minutes pour relier la mairie de Marcy l'Étoile depuis celle de Vernaison, soit 4,43 minutes de moins qu'en 2023.
Plus surprenant, le temps de parcours d'un trajet Tassin-la-Demi-Lune-Hôtel de Ville de Lyon aurait lui aussi diminué de 48 secondes en 2024 par rapport à 2023. Globalement, les trajets dont le temps de parcours diminuent sont ceux "qui ont la plus grande proportion de voie rapide en raison de la diminution globale du trafic" indique Pierre Soulard, directeur des infrastructures et de l'exploitation des mobilités.
Pas à cause des mesures pseudo écologistes surtout du à 'appauvrissement des populations !
C'est l'automobile participe à l'appauvrissement des populations : achat, assurance, maintenance, parking, PV, péage + 2€ pour chaque km rien qu'en carburant !
A vélo mécanique, on divise ces coûts par 100 environ + 2 centimes /km. OK, il faut ajouter le TER et sa carte -50%. Mon compte en banque s'en porte très bien !