En pleine crise sanitaire, le vélo a été le seul mode de transport dont la pratique a progressé dans la métropole de Lyon l’an passé. Une dynamique enclenchée début 2000 qui a augmenté en 2020 et que le nouvel exécutif métropolitain souhaite amplifier dans les années à venir.
La crise sanitaire n’aura pas eu raison de l’extension du domaine du vélo dans la métropole de Lyon. En 2020, malgré les deux confinements et les couvre-feux, les chiffres ont même explosé. En tout, 30 463 551 déplacements ont été enregistrés par les 68 compteurs du Grand Lyon, majoritairement situés dans Lyon même. En 2019, 27 877 563 trajets avaient été comptabilisés par ces mêmes compteurs, soit une hausse de 11,1 % en un an, en dépit de plusieurs mois d’arrêt du pays. Sur l’ensemble de l’année, le vélo est le seul mode de déplacement qui n’a pas vu son nombre de trajets baisser.Qui sont les nouveaux adeptes du vélo ?
Tous les territoires ne sont pas égaux face à cette progression du trafic. Pourtant, contrairement aux chiffres habituels, ce n’est pas dans le cœur de l’agglomération (Lyon et Villeurbanne) que l’augmentation a été la plus forte, mais sur les axes des communes de la première couronne comme Vaulx-en-Velin, Décines ou encore le pont de La Mulatière. “Les recherches sont en cours pour savoir qui sont ces nouveaux cyclistes, explique Nathalie Ortar, anthropologue et directrice de recherche au Laboratoire aménagement économie transports à l’ENTPE. Il n’y a pas encore eu de résultats très approfondis, mais on observe par exemple que sur Caluire-et-Cuire, des personnes en voiture sont passées au vélo notamment parce qu’il y avait des envies de changement non concrétisées jusqu’ici que la crise sanitaire a permis de passer en acte.”
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