Les cheminots Cour Charlemagne

À Lyon, les cheminots ne baissent pas les bras

Après le vote de la réforme ferroviaire jeudi dernier, les cheminots lyonnais se mobilisaient ce lundi matin. De Perrache jusqu'à Confluence, le cortège a été rythmé par plusieurs actions organisées par les cheminots.

Presque 500 personnes ont défilé dans les rues lyonnaises de la gare Perrache jusqu'à la Confluence. Les cheminots ont continué leurs mobilisations en ce 32e jour de grève perlée. Pour Stéphane Boulade, représentant régional de Sud Rail, la mobilisation intervient après la réunion tripartite de vendredi dernier qui "n'est pas de nature à arrêter le conflit". Les avis sur cette question restent mitigés. D'après Emmanuelle Giraud, déléguée syndicale UNSA ferroviaire Rhône-Alpes, "certaines choses ont été entendus par le gouvernement (...) nous sommes dans la rue car il reste des choses à négocier notamment la convention collective". L'objectif de cette grève plus généralement, c'est "de se battre contre la précarité" d'après Gilles Bompard, délégué syndical CGT et guichetier à la gare Perrache. Il explique "cela fait trois ans qu'il n'y a plus d'embauche au guichet (...) Tout passe par des contrats d'intérims, cela fragilise le service"

Un incendie s'est déclaré au Progrès

La matinée a commencé par une assemblée générale où 88 personnes ont discuté de la mobilisation sur les gares de Lyon Perrache et Lyon Part-Dieu. Vers 12 h, le cortège a d'abord traversé la gare Perrache pour atterrir sur les voies du tramway T1, cour Charlemagne. Les cheminots se sont arrêtés ensuite devant l'Hôtel de Région en scandant "Wauquiez, on va tout casser chez toi". Le passage par les bureaux du Progrès a été plutôt marquant : affiches collées sur les vitres, fumigènes, et inscriptions au sol "le Progrès, menteurs, collabos". Un début d'incendie s’est par la suite déclenché dans les locaux, un fumigène serait à l'origine de l'intervention des pompiers, selon la police. Les manifestants ont fini leur route à la Confluence, derrière le musée homonyme. Là-bas, ils ont lâché un chariot dans l'eau, sur le bout de rail restant, "une action symbolique du naufrage du service public à la SNCF", confie Stéphane Boulade. Quelques organisations ont complété l'intersyndicale comme Attac, la France Insoumise et Ensemble.

Jour de grève, mais aussi premier jour du bac

Ce lundi, c'est aussi le premier jour du bac. Les lycéens stressés n'ont pas pu compter sur leur train pour se rendre à leurs épreuves. Pour l'Unsa, qui avait demandé une trêve, "les gens ont quand même eu le temps de s'organiser, le calendrier a été publié en avance", glisse Emmanuelle Giraud. De son côté, Sud Rail met en cause le gouvernement "Si nous sommes en grève c'est de la responsabilité du gouvernement qui ne veut pas discuter", déclare Stéphane Boulade.

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