La Fresque des Lyonnais taguée, de nombreux Lyonnais ne peuvent plus voir les tags en peinture. Trois plaintes ont été déposées.
“Si ‘[leur] perception est du même ordre que celle des incivilités’, les tags en sont même progressivement devenus le symbole, d’une certaine façon, en raison de leur extrême visibilité dans l’espace public qui leur donne un caractère de preuve”, écrivent Jean-Samuel Beuscart et Loïc Lafargue de Grangeneuve dans “Comprendre le graffiti à New York et Ivry”.
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La dernière “preuve” a choqué les Lyonnais et suscité l’indignation et l’incompréhension des touristes. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, la Fresque des Lyonnais a été vandalisée : un gigantesque tag blanc “gone” (gamin en lyonnais) a été peint sur un des pans de la fresque. Personne n’avait osé jusque là.
Ce trompe-l’œil mural monumental de 800 m2, à l’angle de la rue de la Martinière et du quai Saint-Vincent, raconte les 2 000 ans de l’histoire de Lyon, à travers trente hommes et femmes célèbres, parmi ceux qui ont construit Lyon, de l’empereur romain Claude à l’abbé Pierre ou Paul Bocuse, installés aux fenêtres, portes et balcons. L’œuvre réalisée par la CitéCréation, entre 1994 et 1995, avait nécessité neuf mois de travail pour un coût de 300 000 euros.
Une plainte a été déposée par la mairie, la copropriété et la CitéCréation. La réparation s’avère compliquée car, explique Séverine Jardin, directrice de CitéCréation, “on ne peut pas reprendre notre nuancier de 1994, donc on va contretyper et faire du trompe-l’œil de vieillissement de peinture pour que notre intervention ne se voie pas”. Reste une question, qui paiera les réparations ? “C’est en cours de travail”, commente la maire du 1er arrondissement. Ce que confirme la responsable de CitéCréation. Celle-ci aimerait toutefois aller plus loin que cette seule restauration et négocier une convention d’entretien de la fresque avec la municipalité. La précédente, signée avec la copropriété, étant devenue caduque au bout de vingt ans en 2014.
Il y a peu certain politicien populiste présentait le graffiti comme une expression artistique. Dont acte !
2 empereurs romains sont nés à Lugdunum: Claude et Caracalla. Seul le premier a bénéficié d'un portrait !
Cette fresque, on en parle, très bien...
Mais tous les tags que nous sommes obligés de supporter partout sur les murs de la ville, et qui défigurent le paysage, on en parle ??
Le mieux est d'écrire aux duettistes Doucet et Bernard, Ville et Métropole de Lyon. CQFD !
Les fresques murales sont des œuvres d'art et appartiennent au patrimoine culturel d'une ville.
C'est pourquoi elles doivent être autant protégées que des tableaux dans un musée, avec une vidéosurveillance! C'est le seul moyen qui dissuade. Sinon rémunérer un veilleur de quartier sur la base du volontariat...bref les idees ne manquent pas.