Philippe Martinez
Benjamin Roure

À Lyon, Philippe Martinez appelle à "un syndicalisme uni"

Le secrétaire général de la CGT était de passage pour les 110 ans de l'union départementale du syndicat. Il en a profité pour faire le point sur la mobilisation contre les ordonnances réformant le code du travail.

"Il faut faire prendre conscience à l'ensemble du monde du travail que les ordonnances Macron constituent une attaque jamais vue contre le droit du travail en France." Aux côtés de Joao Pereira Afonso, secrétaire général de l'union départementale du Rhône de la CGT, qui organisait les 110 ans de l' "UD", dans le 9e arrondissement de Lyon ce samedi, Philippe Martinez a dressé un bilan calme et rapide de la rentrée sociale. Une rentrée qui a vu le président de la République signer les ordonnances réformant le code du travail, malgré les protestations de plusieurs syndicats.

Le secrétaire général de la CGT a indiqué que des discussions étaient en cours avec les autres confédérations syndicales pour trouver des moyens d'action communs. "Dans les cortèges des récentes manifestations, on a vu d'autres drapeaux que ceux de la CGT ou de Sud. Tous les syndicats se disent déçus ou rejettent le contenu des ordonnances, même s'ils n'appellent pas tous à manifester. Or, face à l'ampleur de cette attaque contre les droits des salariés, on a besoin de montrer un syndicalisme uni."

"La CGT oeuvre sur le plan social. La France insoumise, c'est autre chose."

En revanche, Philippe Martinez a balayé l'idée d'un front commun avec le parti La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui avait appelé à manifester à Paris ce samedi. "La CGT oeuvre sur le plan social. La France insoumise, c'est autre chose. Tous les soutiens au mouvement social sont importants, mais chaque organisation fait ce qu'elle a à faire."

La question du rassemblement et de l'union semble toutefois primordiale pour la CGT, alors que les manifestations de jeudi ont réuni, au plan national, moins de monde que celles de la semaine précédente. Mais Philippe Martinez élude : "Le nombre de manifestants oscille toujours d'une mobilisation à l'autre, à la hausse ou à la baisse... Ce qui est significatif et rare, c'est qu'il y ait un mouvement interprofessionnel cinq mois après une élection présidentielle!"

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