La boulangerie Paul de la rue Victor-Hugo, dans le 2e arrondissement de Lyon, a été contrainte de fermer ses portes le 14 mars pour des manquements aux règles d’hygiène.
Les contrôles sanitaires conduits par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) semblent s’intensifier depuis le début de l’année dans le Rhône, conduisant à des fermetures administratives en cascade. Deux jours après la fermeture pour manquement aux règles d’hygiène d’une boulangerie de Villeurbanne, c’est une autre boulangerie, cette fois située dans le 2e arrondissement de Lyon qui a été épinglée par des agents de la DDPP.
Lors d’un contrôle réalisé dans les locaux de la boulangerie Paul, située au croisement des rues Victor-Hugo et Remparts d'Ainay, les services de la DDPP ont constaté la présence de crottes de souris dans "l’ensemble des locaux et notamment à proximité de denrées et d’équipements destinés à la production". Les agents de l’État ont également relevé des manquements sur la traçabilité des produits, l’absence de procédure concernant le nettoyage et la désinfection des locaux et des équipements, de mauvaises conditions de stockage et de conservation de produits et plus généralement une "méconnaissance des bonnes pratiques d’hygiène".
Une trentaine de mesures correctives à appliquer
"Considérant que la poursuite de l'activité, dans les conditions constatées, constitue une menace importante pour la santé des consommateurs en raison de la probabilité importante de contaminations (microbiologique, chimique, physique) et des risques d'intoxication qui en résultent", la préfète du Rhône Fabienne Buccio a pris un arrêté de fermeture de l’établissement le 14 mars.
La réouverture de la boulangerie ne pourra se faire qu’après l’application de mesures correctives et le passage d’un agent de la DDPP. La direction de l’établissement devra notamment mettre en place "un plan de lutte efficace contre les nuisibles", "rénover les murs et les plafonds vétustes de l'ensemble des locaux", "nettoyer, dégraisser et désinfecter" les locaux et équipements ou encore "mettre en place un plan de maîtrise sanitaire" et "respecter la température de conservation des denrées". Au total une trentaine de mesures correctives devront être mises en oeuvre par l'établissement.
Les boulangeries sont dans le collimateur et il y va de la santé publique, mais il faudrait aussi (et encore plus) contrôler les marchands de pains sur les marchés quand par exemple certains entreposent leurs pains dans des sacs de farine appuyés le long des arbres sur lesquels à longueur de semaine les chiens viennent pisser.