Après les fausses accusations de Claude Cohen ayant entraîné sa démission, Mickaël Paccaud, 40 ans, est le nouveau maire de Mions.
Deux semaines après sa démission annoncée sur Facebook, Claude Cohen a laissé son siège de maire de Mions. C'est Mickaël Paccaud, jusqu’alors adjoint en charge de la sécurité, qui a été élu pour lui succéder. Hier, le nouveau maire été choisi avec un total de 26 voix. Les élus du groupe d’opposition Unis pour Mions avaient, eux, refusé de prendre part au vote.
Mickaël Paccaud, 40 ans, a connu une carrière de pompier. Il est également conseiller régional en charge de l’excellence éducative.
Démission après de fausses accusations d'antisémitisme
Le 20 avril dernier, Claude Cohen (LR) avait annoncé sa démission via son compte Facebook. Quelques jours plus tôt, il avait affirmé au sujet d'un écharpe de la Palestine portée par un conseiller métropolitain communiste, qu'il qualifiait "d'écharpe du Hamas". L'ancien édile de Mions était même allé jusqu'à expliquer qu'il avait été victime de menaces importantes : "On a voulu me décapiter, la personne a été entendue deux heures en gendarmerie, puis libérée et on lui a fait un rappel à la loi", et d'entretenir cette petite musique d'une justice laxiste. Un argumentaire relayé par les télévisions nationales - principalement CNews - alors que le conflit entre Israël et le Hamas suscite un regain de tensions en France.
La préfecture du Rhône avait indiqué qu'aucune plainte n'avait été déposée et qu'elle n'avait jamais été mis au courant de tel actes, auquel cas elle aurait mis en place une protection. La Licra s'était elle-même, retrouvée piégée après la publication d'un communiqué le 23 avril déplorant qu'"une fois de plus un élu de la République jette l’éponge face à l’antisémitisme banalisé". C'est finalement dans un média du groupe Bolloré - qui aura surfé de bout en bout sur l’information -, le Journal du dimanche, que Claude Cohen avait finalement décidé de rétablir la vérité, tout en renvoyant la responsabilité aux médias l'ayant invité, et auxquels il a répondu : "L’antisémitisme n’a rien à voir avec ma démission", arguant que certains de ses commentaires avaient été "déformés par les médias."
Le jeudi 25 avril, il avait expliqué que les raisons principales étaient la perte de ses compétences d'urbanisme après avoir été sanctionné par la préfecture du Rhône, et les baisses des aides de la Métropole de Lyon.