Nouvelle rivale de la SNCF sur la ligne à grande vitesse entre Lyon et Paris, la compagnie italienne Trenitalia va étendre son offre entre les deux villes. De deux allers-retours quotidiens jusqu’à présent, les trains rouges effectuent depuis ce mardi 5 avril 3 aller-retour, avant de passer à 5 en juin.
Première compagnie ferroviaire européenne à profiter de l'ouverture à la concurrence des lignes françaises intra-muros, Trenitalia poursuit le déploiement de son offre sur le réseau français. Un peu moins de 5 mois après l’inauguration de sa liaison Paris-Lyon-Chambèry-Modane-Turin-Milan, qui effectue deux allers-retours quotidiens (le matin et le soir), la compagnie ferroviaire italienne lançait ce mardi 5 avril son premier train circulant exclusivement entre Lyon et Paris.
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Parti de la gare de Lyon-Perrache à 17h11 pour prendre la direction de Paris en passant par la gare de la Part-Dieu ce train à grande vitesse baptisé "Frecciarossa" et capable de circuler à 300 km/h en 4 min, marque le début de la véritable concurrence sur le rail français. Ce nouvel aller-retour entre la capitale et Lyon sera quotidien, le premier train de la journée quittera Paris à 14h30 et repartira donc de Lyon à 17h11.
5 allers-retours quotidiens, 4 600 places
Cela porte donc à trois désormais le nombre d’aller-retour proposés par Trenitalia entre les deux villes. Un chiffre qui sera porté à cinq dès le 1er juin avec l’ajout de deux nouveaux trajets quotidiens avec des départs de Lyon de 6h20 à 20h30 et de Paris de 6h30 à 20h. Une évolution dont s’est félicité ce mardi Carlo Palasciano, le directeur international du groupe Ferrovie dello Stato Italiane, en assurant être persuadé "que la concurrence est un moyen de donner des bénéfices aux passagers et aux compagnies. L’expérience en Italie nous a montré que d’avoir plus d’un opérateur ouvre le marché des trains à plus de monde et donne plus de possibilités aux passagers. Il y a toujours beaucoup de personnes qui aiment prendre le train, mais attendent d’avoir une offre plus élargie".
"L’expérience en Italie nous a montré que d’avoir plus d’un opérateur ouvre le marché des trains à plus de monde et donne plus de possibilités aux passagers", Carlo Palasciano, le directeur international du groupe Ferrovie dello Stato Italiane
Au total, Trenitalia proposera donc 4 600 places de trains par jour entre Lyon et Paris, soit une augmentation de 20% de l’offre ferroviaire actuelle entre les deux villes, en prenant en compte les trajets opérés par la SNCF. Son défi principal, la compagnie l’a bien identifié, "ce sera de faire bien connaître notre produit, notre qualité et de convaincre les voyageurs d'utiliser notre offre, explique Roberto Rinaudo, le président de Trenitalia France.
Prix d'appel à 23 euros
Pour cela la compagnie italienne mise sur plusieurs classes de service et des prix attractifs, à partir de 23 euros le trajet Paris-Lyon, pour concurrencer la SNCF sur sa ligne TGV la plus rentable, mais aussi la voiture, les bus et les avions. Des tarifs, qui comme ceux de son concurrent augmentent quand les trains se remplissent. Par ailleurs, Trenitalia propose une réduction de 50 % pour les enfants jusqu’à 14 ans et met en avant la gratuité de son service pour les moins de 4 ans. En face, les prix d'appel de la SNCF sont respectivement de 16 euros en Ouigo et 25 euros en TGV Inoui, sans carte de réduction.
Une offre qui, Trenitalia l’assure, "est additionnelle à celle de la SNCF" et qui n’enlève pas de créneaux de circulation au groupe français. Pour l’heure, la compagnie assure enregistrer des retours positifs depuis trois mois sur sa ligne Paris-Milan avec un taux de remplissage "très intéressant de 87%" sur le tronçon Lyon-Paris, fait valoir Roberto Rinaud, qui lui a permis de faire voyager 150 000 personnes. Un bon départ qu’elle espère désormais répéter sur sa ligne purement française, entre Lyon Perrache, Lyon Part-Dieu et Paris.
Et en même temps des Ouigo à bas prix pour 5 h de trajet entre Lyon et Paris ! Merci président !
"L’expérience en Italie nous a montré que d’avoir plus d’un opérateur ouvre le marché des trains à plus de monde et donne plus de possibilités aux passagers" Et surtout aux actionnaires de bénéficier des infrastructures nationales françaises issues du regroupement en une seule et même société , la SNCF, que les requins aimeraient bien voir disparaitre.
On peut déjà constater les "bienfaits" de ce type d'opération avec EDF le prix du KW majoré de 60%depuis l'ouverture au privé