Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe à la Culture à Lyon © Antoine Merlet
Nathalie Perrin-Gilbert, ex-adjointe à la Culture à Lyon © Antoine Merlet

"À quoi joue Nathalie Perrin-Gilbert ?" : un syndicat charge la présidente du Conservatoire de Lyon

Le syndicat SAMPL-CGT des artistes musiciens enseignants de Lyon tance la politique culturelle de la Ville de Lyon et les pratiques managériales de son adjointe à la culture, présidente du comité syndical du Conservatoire de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert.

La crise se poursuit au conservatoire de Lyon. Début avril, la présidente du comité syndical et adjointe en charge de la culture à Ville de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, annonçait qu'elle ne reconduirait pas le directeur actuel de l'établissement culturel, Géry Moutier. Un choix qui n'est pas passé auprès des membres du comité syndical, notamment les élus écologistes ainsi que le maire PS de Villeurbanne, qui ont demandé sa démission temporaire de la présidence.

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La politique culturelle de la Ville sous le feu des critiques

Nathalie Perrin-Gilbert se justifiait en expliquant avoir trouvé à son arrivée à la présidence en 2020, "un établissement dans un profond état de crise". Elle annonçait ainsi avoir demandé, en mars 2024, la mise en oeuvre d'un audit général de fonctionnement du conservatoire et une étude confiée à un expert tiers sur les risques psycho-sociaux. Tous deux doivent rendre de premières conclusions en juillet.

Dans une lettre transmise à notre rédaction, le syndicat SAMPL-CGT des artistes musiciens enseignants de Lyon s'interroge : "À quoi joue Nathalie Perrin-Gilbert ?" Le syndicat rappelle ainsi que la mairie a diminué les subventions accordées au CRR "alors même qu'arrivait une revalorisation du point d'indice des agents publics". "Depuis son arrivée, le cahier des charges est donc très clair de la part de la présidente : faire des économies avec des exigences contradictoires : maintenir l'activité précédente, voire en proposer davantage, avec toujours moins de moyens", tance le syndicat.

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Le management de NPG mis en cause

Et d'ajouter : "La Ville de Lyon et son adjointe à la Culture NPG n'en étaient pas leur coup d'essai puisque qu'elles avaient également privé l'opéra de 500 000 euros, au grand dam de nos organisations syndicales. Or, NPG se flatte d'avoir augmenté le traitement de nos collègues musiciens de l'Orchestre National de Lyon, pour un coût de 500 000 euros. Les musiciens de l'ONL , les moins bien payés de France, méritaient bien cette augmentation réclamée depuis longtemps par nos organisations syndicales. Pour autant, personne n'est dupe : ce que l'on donne aux uns, on l'a enlevé aux autres, qui ont pourtant en charge l'enseignement aux enfants et aux jeunes !"

Le syndicat s'interroge sur les pratiques managériales de Nathalie Perrin-Gilbert, confirmant "qu'une partie du personnel, notamment de direction, est en grande souffrance mais (qu'il) semble intéressant de s'interroger sur les vraies causes de ce mal être : L'épuisement de ce personnel sommé de faire davantage avec moins de moyens, obligé d'obéir à des injonctions et manipulations incessantes, victime des pratiques managériales douteuses d'une décideuse toute puissante, se répercute fortement sur l'ensemble de l'équipe. La présidente du syndicat mixte fait régner un climat de tension et de clivage, où plus personne n'ose s'exprimer, sous la menace permanente d'une atteinte au devoir de réserve, sur des sujets qu'elle instrumentalise ensuite dans tous les médias".

Et de conclure : "Que NPG décide de mettre fin au contrat du directeur général à ce moment de l'année, alors même que le directeur adjoint s'en va, est inacceptable et montre bien le peu de considération qu'elle porte à cette institution. Renouveler finalement ce contrat pour 4 mois à la suite du tollé suscité par cette décision ne suffit pas : le CRR a besoin d'un directeur et d'un directeur des études spécialité musique en septembre pour mener correctement ses missions et continuer de former tous les musiciens amateurs et professionnels de la région. Imaginer laisser cet établissement d'enseignement sans une équipe dirigeante complète à la rentrée est totalement impensable !"

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