Pour tenter de respecter les gestes barrières et limiter les risques de contamination, les collectivités locales ont dû revoir le fonctionnement de l’école et tenter de le rendre compatible avec le retour massif des parents au travail.
Les mairies, chargées de la logistique dans les écoles, ont longtemps attendu les directives de l’Éducation nationale. “On prépare des scénarios, mais on ne sait toujours pas ce qu’envisage l’Éducation nationale”, pestait un maire de l’agglomération mi-avril. Les préconisations sont finalement arrivées à une dizaine de jours d’une rentrée des classes très particulière. Elle sera progressive et ne concernera pas l’intégralité des 12 millions d’élèves français. Les classes sont éclatées en petits groupes de 15 enfants maximum pour tenter de faire respecter les gestes barrières. La consigne sera d’autant plus facile à suivre si les parents qui peuvent trouver une alternative ne renvoient pas leurs enfants à l’école ou au collège. Ces établissements, qui rouvriront en premier, se préparent donc à une nouvelle vie. “Le rectorat nous a conseillé de garder les tables vides plutôt que de les enlever dans les classes pour bien marquer une séparation entre chaque enfant”, rapporte Eric Desbos, conseiller métropolitain délégué en charge des collèges. Les règles de distanciation sociale sont d’autant plus difficiles à garantir que les classes sont généralement sous-dimensionnées par rapport au nombre d’élèves. Le Rhône est l’un des départements de France où il y a le plus d’enfants par classe. “Dans certains établissements, compte tenu de la configuration des lieux, il faudra peut-être descendre à dix élèves par classe”, reconnaît Guy Corazzol, adjoint à l’éducation de la Ville de Lyon.Il vous reste 65 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.