Alors que Laurent Wauquiez et Christophe Béchu actaient hier, jeudi 16 mai, le volet sur les mobilités du Contrat de plan État-Région, Les Écologistes et le groupe socialiste, dénoncent un plan "à rebours des impératifs écologiques actuels."
Après l’avoir longtemps négocié, Laurent Wauquiez et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, ont finalement trouvé un terrain d'entente concernant le Contrat de plan État-Région et ont signé hier le volet sur les mobilités. Un plan de 1,38 milliard d’euros dans lequel la priorité sera mise sur le routier (494 millions d’euros), le ferroviaire (430 millions d’euros) et les Services express régionaux métropolitains (SERM) (322 millions d’euros).
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"Un coup dur pour les mobilités durables"
Des budgets qui n’ont pas tardé à faire réagir l’opposition, notamment écologiste. Dans leur communiqué respectif, le groupe Les Écologistes et le Groupe Socialiste, Écologique et Démocrate dénoncent ce vendredi 17 mai tour à tour, "une perte immense pour les transports régionaux et un coup dur pour les mobilités durables sacrifiées au profit des projets routiers" et un plan "allant à rebours des impératifs écologiques actuels."
La présidente du groupe Socialiste, Najat Vallaud-Belkacem, et les élus assurent que les 430 millions alloués au ferroviaire seront "trop peu pour répondre aux besoins du territoire." "Nous attendions un réel choc d’investissement en faveur du ferroviaire ; notre collectivité n’est pas au rendez-vous", déplorent-ils toujours. Du côté des écologistes, Olivier Longeon, conseiller régional de la Loire, dénonce "les beaux discours" qui "s’envolent devant le peu d’actes concrets dans le soutien au développement du ferroviaire, alors que la fréquentation des trains augmente de plus de 10% par an.”
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Les SERM, gros point noir
Hier déjà, à l’annonce des budgets, la Métropole de Lyon et son vice-président aux mobilités Jean-Charles Kohlhaas, dénonçaient le "recul financier" de l’État concernant les Services express régionaux métropolitains (SERM), l’enjeu principal du plan pour la collectivité, et estimait que "la Région s’assoie sur les métropoles et ne finance que le routier et les petites lignes." Un constat naturellement partagé par le groupe Socialiste et Les Écologistes qui craignent que le montant de 322 millions alloué soit "de la poudre aux yeux" pour les uns, et de "grandes promesses oubliées" pour les autres.
En attendant plus de précisions sur ce plan, l’opposition espère "qu’il ne sera pas une nouvelle occasion manquée", conclut enfin le Groupe Socialiste.
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