Photo d’illustration d’une kalachnikov. (Crédit Flickr)

À Valence, des tirs d'armes de guerre soulèvent "un problème national"

Depuis plusieurs années, le quartier de Fontbarlettes à Valence est le théâtre d'altercations avec des armes à feu. Un phénomène qui s'intensifie dans cette ville de la Drôme, mais qui soulève aussi "un problème national" pour le maire.

Dans la nuit du 20 au 21 novembre, un tir d'arme de guerre a traversé le mur d'un immeuble du quartier de Fontbarlettes à Valence, terminant sa course dans la chambre d'un enfant. " Je suis triste, je suis révolté. Les moyens des services de police sont trop faibles, il est impossible de tout contrôler", déplore auprès de Lyon Capitale, le maire LR de Valence, Nicolas Daragon.

Malgré, "l'augmentation du nombre de caméras et les policiers mobilisés sur le terrain, le constat est toujours le même", appuie Nicolas Daragon. Selon lui, l'incident survenu il y a quelques jours est loin d'être un cas isolé, "cela fait maintenant sept ou huit ans que le problème perdure." Se replongeant dans ses souvenirs, le maire de la ville de 62 000 habitants semble toujours marqué par un fait, " je me souviens qu'il y a quelques années un jeune avait été abattu sur un banc de sang-froid". Des événements qui pourraient "se réitérer, si rien ne change sur nos moyens, l'état doit donc nous aider". 

Un problème dans les villes de tailles moyennes

Depuis plusieurs dizaines d'années, ce type d'incident défraye la chronique dans les grandes villes françaises, mais depuis peu ils "se répandent dans les zones moyennes", prévient l'élu LR. "Ce souci n'est plus seulement un problème de grandes villes [...] il faut maintenant endiguer ce genre de situations dans les villes de tailles moyennes", insiste celui qui est aussi vice-président de l'association des maires de France.

Prenant l'exemple du quartier de Fontbarlettes, Nicolas Daragon explique que les habitants "ont peur, ils veulent partir au plus vite". "Hier nous avions des CRS, maintenant ils ne viennent plus, ils sont utilisés ailleurs", s'agace le maire de la ville drômoise  qui en appelle donc au soutien de l'État pour régler ce problème d'insécurité qui plane au-dessus de la tête des riverains.

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