Hier, le centre communal Charlie Chaplin a accueilli les 13es Trophées de robotique. De quoi donner des idées au prochain Star Wars.
« C’est trop bien ! J’ai construit mon propre robot ! », s’exclame Gino Samy, huit ans, en brandissant sa création. Ce dernier est anxieux au moment de poser son robot sur la ligne de départ. Il devra affronter un parcours d’obstacles : pousser et saisir des cubes. Stratégiquement, il a choisi de construire un robot de type bélier, motorisé. Quatre grosses roues et un pare-choc pour franchir toutes les embûches. D’autres ont opté pour la catapulte. Mais les commandes ont du mal à fonctionner. Heureusement, l’association Planète Sciences, organisatrice des trophées de robotique, vient à son secours.
"Il veut faire ingénieur maintenant"
Le centre communal Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin a en effet accueilli hier, samedi, les Trophées de robotique. Une initiative lancée par l’émission télévisée E=M6 et reprise par l’association depuis treize ans. L’animateur Nicolas Janin, 30 ans, salarié de l’association, explique la démarche : « Il s’agit de s’occuper de jeunes de cinq écoles (trois à Vaulx-en-Velin, une à Villeurbanne et une à Dardilly) dans le cadre de leurs activités périscolaires. Le but est de faire construire un robot aux enfants. On développe l’aspect technique en leur apprenant à se servir par exemple d’un fer à souder ou d’un pistolet à colle. Sans oublier un peu de théorie. »
Pour les parents venus soutenir leur enfant, le projet est un succès. « Cela lui plaît, il est créatif. Il veut même faire ingénieur ou architecte maintenant », sourit Edwige Nabil, la maman de Gino Samy.
"Je suis impatiente de recommencer"
Dans la grande salle communale, ce sont les plus grands qui s’affrontent. Le thème choisi cette année est la plage. À l’aide de leur robot, les candidats redoublent de créativité et de dextérité : pousser les portes des cabines de plage, pêcher des poissons, ramener les étoiles de mer sur les serviettes…
La pression est palpable dans la salle. L’enjeu est effectivement de taille pour les quinze équipes en lice car les quatre lauréats se retrouveront en finale nationale à Saint-Quentin, dans l’Aisne, pour représenter la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Je suis impatiente de recommencer. Moi je me suis arrêtée mais là mon frère joue les quarts de finale », raconte Agathe, huit ans, survoltée par la compétition. Pour leurs parents, c’est là encore une réussite : « Nos enfants sont super contents. »
En marge des trophées, des ateliers ont été proposés : initiation au pilotage des drones et construction de circuits électriques.
Comment faire aimer les sciences aux jeunes ? Pour Vincent Lenoir, 26 ans, ingénieur bénévole de l’association, il est important de développer « l’autonomie et de transmettre ». Pour lui, c’est aussi un moyen de vulgariser ses connaissances auprès d’un public qu’il n’a pas l’habitude de côtoyer. Un pari gagné car cette approche interactive et ludique a su créer de nouvelles passions.