L'opposition vénissiane a procédé à un signalement auprès du procureur de la République pour des soupçons de prise illégale d'intérêts et de détournement de fonds publics.
Depuis plusieurs années, la maire PCF de Vénissieux, Michèle Picard, prend, à l'issue de la trêve hivernale, des arrêtés municipaux "interdisant les expulsions locatives sans solution de relogement, les coupures d'électricité et de gaz, les saisies mobilières". Chaque année, la préfecture du Rhône saisit la justice, et chaque année, elle obtient l'annulation de ces arrêtés, le tribunal administratif considérant qu'ils outrepassent les compétences d'un maire.
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"Le mélange des genres pose question"
"Un coup de com' aux frais du contribuables", dénonce Quentin Taïeb, président de l'association Vénissieux en mieux et délégué Les Républicains de la 14e circonscription du Rhône qui a procédé à un signalement auprès du procureur de la République pour "prise illégale d'intérêts" et "détournement de fonds publics". Quentin Taïeb reproche notamment à la maire communiste d'avoir participé, le 5 février 2024, au vote d'une subvention de 3 000 € attribuée à l'association Réseau d'alerte et de solidarité des habitants de Vénissieux (ASV), alors qu'elle entretien d'étroits liens avec cette association.
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Selon le délégué LR, les arrêtés pris par la maire chaque année et la communication organisée dans ce cadre "semble être fait en commun avec l'association ASV qui en organise la publicité". Par ailleurs, le président de l'association "fait partie de la même section" du PCF que la maire de Vénissieux, "fait partie du comité de soutien de Madame Picard à chaque élection où elle se porte candidate" et "rédige de nombreux articles dans le journal du PCF de Vénissieux", indique Quentin Taïeb pour qui "le mélange des genres pose question sur la présence d'une prise illégale d'intérêts ainsi que d'un détournement de fonds publics".
Le délégué LR note par ailleurs que la maire de Vénissieux "fait la promotion de cette association sur son site internet officiel", sans pour autant s'abstenir lors des votes de subvention ni même expliquer ses liens avec l'association. Sollicité, le cabinet de la maire Michèle Picard ne nous a pas répondu.
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