« Plastic attack » au Carrefour de Villeurbanne ©Mathilde Régis

À Villeurbanne, la "plastic attack" démarre doucement

Pour sensibiliser à l'utilisation abusive de plastique dans les supermarchés, un groupe de trentenaire organisait ce matin une "plastic attack" au Carrefour de Villeurbanne.

L'affluence dans le supermarché Carrefour de Villeurbanne était au rendez-vous ce samedi matin. Mais, contrairement à d'habitude, une poignée de trentenaire attendait les clients à la sortie des caisses pour leur proposer de se débarrasser directement des emballages plastiques. Le but de cette "plastic attack" ? Sensibiliser à l'utilisation abusive de plastique dans les supermarchés et proposer des alternatives. Ce samedi 2 juin, de nombreuses actions de ce type ont été menées dans une cinquantaine de villes.

À Villeurbanne, "le démarrage a été difficile" concède Marie. "Les personnes sensibles à la cause environnementale nous encouragent, d'autres trouvent qu'il ne faut pas trop en demander et que le plastique, c'est bien pratique", raconte-t-elle. En quelques heures, trois caddies ont été remplis par des emballages qui terminent directement à la poubelle en rentrant des courses. "Ça fait quand même plaisir de voir qu'on arrive à intéresser des gens qui ne font pas forcément attention d'habitude et qui nous posent des questions pour savoir comment faire autrement", poursuit Marie. Sur la table à côté d'elle, des bocaux de verre et des sacs en tissus ont été déposés. Sur un carton, on  peut notamment lire : "en 2050, plus de plastique que de poissons dans les océans".

©Mathilde Régis

"Captifs de l'offre"

Pour Mehdi, de nombreux clients sont réceptifs à leur démarche mais "se sentent un peu captifs par rapport à l'offre" "Contrairement aux enseignes qui proposent des produits en vrac, les clients nous disent qu'au supermarché, il y a tout, que c'est pratique". L'équipe, très bien accueillie par l'enseigne Carrefour, ne se démotive pas pour autant. "L'idée de ces actions est aussi d'inciter les enseignes à choisir leurs fournisseurs en fonction des emballages" rappelle Marie.

"J'ai été élevé avec l'idée qu'il faut être attentif à la question des déchets et avec l'habitude d'acheter directement chez les producteurs"confie Chloé. Venue de Clermont-Ferrand pour aider sa sœur à l'organisation de l’événement, elle est très attentive à cette question dans sa vie privée, faute de pouvoir l'être dans sa vie professionnelle. "Je travaille dans le milieu hospitalier, dans lequel il y a énormément de déchets. Evidemment, il y a des risques infectieux, il n'empêche que dans mon hôpital, nous ne trions pas non plus les papiers et les cartons" déplore-t-elle. Après avoir fait le point sur les actions menées un peu partout en France ce samedi, l'équipe lyonnaise se voit bien organiser un autre événement.  "Peut-être le 15 septembre à l'occasion du World Clean up day" avance Marie.

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