L'A46 au niveau de Lyon

A46 Sud : l'État poursuit le projet, malgré une opposition forte des élus de la Métropole de Lyon

Le projet qui prévoit l'élargissement de l'A46 au sud-est de Lyon, en 2x3 voies est relancé par le gouvernement, malgré l'opposition quasi-unanime de la Métropole de Lyon.

Après la concertation préalable de cet été sur l'élargissement de l'A46 au sud-est de Lyon, l'heure était au bilan mardi 21 décembre pour le gouvernement qui porte le projet, en collaboration avec Autoroutes du Sud de la France (ASF), société détenue par Vinci Autoroutes. Et les enseignements tirés de la concertation ne devraient pas manquer de faire réagir les élus du conseil métropolitain qui est quasi-unanimement opposé au projet. En effet, la concertation et les études relatives à la mise en oeuvre du passage à 2x3 voies de l'A46 sud vont se poursuivre, conformément à la décision prise par le ministre chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Le projet prévoit de faire passer à 2x3 voies l'A46 Sud entre le noeud de Ternay et celui de Manissieux, à Saint-Priest. (Photo dr)

"Poursuite des études"

Dans sa décision rendue mardi 21 décembre, le ministère de la Transition écologique et des transports annonce "une nouvelle phase d'échanges", qui sera engagée avec "les autorités organisatrices et acteurs de la mobilité du territoire sous l'égide du préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes". De plus, "considérant la qualité des échanges entre toutes les parties prenantes, au cours notamment de 18 réunions territoriales", l'État, dans sa décision, annonce "la poursuite des études relatives à la mise en oeuvre du projet de passage à 2x3 voies" entre les aires de services de Communay et le diffuseur de Saint-Priest Centre. L'aménagement du noeud de Manissieux et différentes réhabilitations d'infrastructures vont également être étudiés.


"La poursuite des études relatives à la mise en oeuvre du projet de passage à 2x3 voies"


Cela doit répondre à plusieurs enjeux, selon le gouvernement : fluidifier la circulation, améliorer la sécurité des usagers, moderniser l'infrastructure en matière d'information et apporter une solution rapide, efficace, évolutive et de moindre impact environnemental. Pour cela, "une concertation continue" est mise en place avec les riverains et les usagers, assure l'État. L'objectif : préciser ces effets du projet d'aménagement "au fur et à mesure de l'avancement des études", détaille l'article 3.

Une opposition à l'élargissement de l'A46 sud quasi-unanime

Toutefois, lors d'un conseil de la Métropole en septembre dernier, les élus s'étaient (presque) tous unis contre ce projet, peu importe leur  bord politique. Véronique Giromagny du groupe Les Écologistes arguait ainsi qu'en "élargissant l'A46 sud, on encourage un nombre croissant de véhicules à l'utiliser", quand d'autres jugeaient notamment le projet incompatible avec les objectifs de baisse des gaz à effet de serre d'ici 2050. Une délibération pour rendre un avis défavorable à la mise en oeuvre de ce passage à 2x3 voies avait même été votée. Résultat : 84 votes pour et 1 voix contre, sur les 148 votants métropolitains.

Effectivement, une partie des élus - majoritairement de droite - avaient boudé le vote car un amendement proposé par l'opposition de droite n'avait pas été retenu. Pourtant, de la gauche communiste aux élus de droite, les critiques étaient presque unanimes sur le projet. Seuls les élus de la Métropole de demain, groupe de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ministre d'Emmanuel Macron, et Thomas Rudigoz, député LREM, s'y étaient montrés favorables. Le récit de cette journée proposé par Lyon Capitale est à retrouver ici.

Lire aussi : À la Métropole de Lyon, les élus s'unissent contre une A46 sud élargie

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